
Au moins 11 Palestiniens, dont cinq victimes de la famine, ont été tués dimanche, et plusieurs autres blessés lors de frappes israéliennes et de tirs à balles réelles dans différentes zones de la bande de Gaza.
Selon le ministère de la Santé à Gaza, cinq Palestiniens, dont deux enfants, sont morts au cours des dernières 24 heures des suites de la famine et de la malnutrition.
Les autorités sanitaires de Gaza ont à plusieurs reprises alerté sur le fait que le blocus israélien, combiné aux offensives militaires en cours, prive une grande partie de la population d’un accès suffisant à la nourriture, à l’eau et aux soins médicaux.
Par ailleurs, quatre civils ont été tués dans le centre de Khan Younès lorsqu’un drone israélien a ciblé un rassemblement, selon des sources médicales citées par Anadolu.
Dans un autre incident, près du corridor de Netzarim, les forces israéliennes ont ouvert le feu sur un groupe de personnes attendant de l’aide humanitaire, tuant deux personnes et en blessant d’autres.
Plus au sud, dans une autre partie de Khan Younes, plusieurs civils ont été tués et blessés suite à des tirs israéliens visant un groupe de personnes venues chercher de l’aide.
Les responsables locaux de la santé ont de nouveau mis en garde contre les attaques visant les points de distribution d’aide, qui aggravent la crise humanitaire à Gaza, où la famine menace dans le contexte du blocus israélien.
Israël maintient tous les points de passage vers Gaza fermés depuis le 2 mars, bloquant les convois d’aide malgré la présence de centaines de camions à la frontière. Seules de petites quantités ont été autorisées à entrer, bien en deçà des besoins nécessaires pour éviter la famine.
Le Programme alimentaire mondial indique qu’un tiers de la population de Gaza a passé plusieurs jours sans manger, qualifiant la situation d’« inédite » en termes de faim et de désespoir. L’ONU estime que des centaines de camions d’aide doivent entrer chaque jour pour mettre fin à la famine provoquée par le blocus et la guerre.
Israël fait face à une indignation croissante pour sa guerre meurtrière à Gaza, où plus de 61 300 personnes ont été tuées depuis octobre 2023. La campagne militaire a dévasté l’enclave et l’a portée au bord de la famine.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice pour génocide dans le cadre de son conflit contre Gaza.