Près de 200 Rohingyas se trouvaient bloqués dimanche sur une plage de l'ouest de l'Indonésie où ils ont débarqué dans la nuit, alors que l'archipel fait face depuis novembre à un afflux massif de ces réfugiés.
Ce dernier groupe, composé essentiellement de femmes et d'enfants, a débarqué vers 3h00 du matin dimanche dans la région de Pidie, dans la province d'Acech, selon les autorités locales.
Dimanche matin, les réfugiés étaient rassemblés sur la plage, avec des mères berçant dans leurs bras leurs enfants, dont certains étaient nus, selon un journaliste sur place.
Le Bangladesh accueille, le plus souvent dans des camps aux conditions de vie misérables, environ un million de ces Rohingyas ayant fui la Birmanie, pays en majorité bouddhiste.
De nombreux habitants d'Aceh ont longtemps été sensibles au sort de cette minorité musulmane. Mais certains montrent désormais de l'hostilité à leur égard, menaçant de les renvoyer à la mer.
Mercredi, des heurts ont opposé plus d'une centaine d'habitants et la police, lors d'une manifestation réclamant le déplacement de réfugiés arrivés par bateau la semaine dernière sur l'île de Sabang.
Vendredi, le président indonésien Joko Widodo a déclaré que son gouvernement soupçonnait un réseau de trafic d'êtres humains d'être à l'origine de cet afflux massif de réfugiés.