
Israël a annoncé jeudi que Marwan Barghouti, dirigeant du mouvement Fatah, ne serait pas inclus dans l’échange de prisonniers prévu avec le Hamas.
Cette précision a été faite par la porte-parole du gouvernement israélien, Shosh Bedrosian, lors d’une conférence de presse en réponse à une question sur une éventuelle libération de Barghouti dans le cadre de l’accord.
Tôt jeudi, le président américain Donald Trump a annoncé qu’Israël et le Hamas étaient parvenus à un accord sur la première phase de son plan de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers.
Cet accord a été conclu à l’aube, après quatre jours de négociations indirectes entre les deux parties à Charm el-Cheikh, en Égypte, avec la participation de délégations de Türkiye, d’Égypte et du Qatar, sous supervision américaine.
Selon les estimations israéliennes, 48 prisonniers israéliens sont actuellement détenus à Gaza, dont 20 encore en vie. En parallèle, plus de 11 100 Palestiniens se trouvent dans les prisons israéliennes, où ils subiraient tortures, privations et négligence médicale — des conditions qui auraient déjà causé plusieurs décès, selon des rapports de médias et d’organisations palestiniennes et israéliennes.
Quelques heures avant l’annonce de l’accord, le Hamas avait indiqué avoir transmis aux médiateurs la liste des prisonniers palestiniens concernés par l’échange.
Dès le début des négociations lundi en Égypte, quatre prisonniers palestiniens de premier plan figuraient en tête des demandes du mouvement, en raison de leur importance politique et symbolique pour la cause palestinienne.
Selon le Jerusalem Post, Marwan Barghouti, ancien chef du Tanzim (branche armée du Fatah) en Cisjordanie, arrivait en première position de cette liste.
Depuis le 8 octobre 2023, Israël mène, avec le soutien des États-Unis, une offensive à Gaza qui a fait 67 194 morts et 169 890 blessés, majoritairement des femmes et des enfants. La famine provoquée par le blocus aurait déjà causé la mort de 460 Palestiniens, dont 154 enfants.