Crédit Photo : Menahem Kahana / AFP
Des troupes israéliennes se déploient à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, le 13 mai 2025, dans le cadre de la guerre entre Israël et le mouvement militant palestinien Hamas.
La chaîne israélienne Channel 12 a rapporté samedi qu'un consensus existe parmi les agences de sécurité israéliennes concernant la possibilité de conclure un accord d'échange de prisonniers avec le Hamas, malgré le durcissement de la position du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a rappelé ses négociateurs de Doha.
Selon des sources anonymes, le chef d'état-major israélien Eyal Zamir aurait déclaré, lors de discussions à huis clos, que
"la pression militaire a créé des conditions favorables"
pour le retour des otages et qu'Israël devrait exploiter cette fenêtre d'opportunité pour faire avancer un accord.
Ces propos interviennent après que Netanyahu a retiré, jeudi, l'équipe de négociation israélienne du Qatar, invoquant l'insistance du dirigeant du Hamas, Khalil al-Hayya, sur des garanties internationales notamment américaines pour mettre fin à la guerre.
Le Hamas n'a pas confirmé ces informations.
Malgré l'interruption des pourparlers, la chaîne israélienne a affirmé qu'il existe un
"consensus au sein des agences de sécurité israéliennes sur le fait qu'un accord reste actuellement possible".
Lors d'une conférence de presse mercredi, Netanyahu a répété qu'Israël n'accepterait qu'un
"cessez-le-feu temporaire
" en échange du retour des otages, tout en posant de nouvelles conditions à la fin de la guerre, notamment le désarmement des groupes de résistance palestiniens et l'expulsion des dirigeants du Hamas de Gaza.
Le Hamas a proposé à plusieurs reprises de libérer les otages israéliens
en échange de la fin de la guerre, du retrait des troupes israéliennes et de la libération des prisonniers palestiniens.
L'opposition israélienne et les familles d'otages accusent Netanyahu de prolonger la guerre pour satisfaire ses partenaires d'extrême droite et se maintenir au pouvoir.
Israël estime que 58 otages sont encore retenus à Gaza, dont 20 seraient encore en vie.
Dans le même temps, plus de 10 100 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes, où ils subissent torture, privation alimentaire et négligence médicale, selon des rapports d'organisations de défense des droits humains palestiniennes et israéliennes.
Rejetant les appels internationaux à un cessez-le-feu, l'armée israélienne mène depuis octobre 2023 une offensive d'une brutalité extrême contre Gaza, qui a coûté la vie à plus de 53 800 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants.
La Cour pénale internationale a émis en novembre dernier des mandats d'arrêt contre Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.
Israël fait également l'objet d'une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre l'enclave palestinienne.
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