L'armée israélienne a annoncé qu'elle intensifiait dimanche ses opérations contre le Hamas dans le sud de la bande de Gaza assiégée, pendant que les Etats-Unis pressent Israël de faire plus d'efforts pour épargner la population, menacée par la faim.
Nous payons un très lourd tribut à la guerre, mais nous n'avons pas d'autre choix que de continuer à combattre.
Après des combats qui ont provoqué d'immenses destructions dans le nord du territoire palestinien, l'armée a expliqué qu'elle concentrait désormais ses principales opérations, à la recherche des responsables du Hamas, sur la grande ville de Khan Younès, dans le sud, où sont massés de nombreux civils ayant fui la guerre plus au nord.
A Gaza, les bombardements se poursuivent sans répit du nord au sud. De la fumée s'élevait dans le ciel de Khan Younès après des frappes, tandis qu'une forte explosion, filmée par l'AFP depuis le sud d'Israël, a secoué le centre du territoire.
Les Etats-Unis, alliés historiques d'Israël, insistent de plus en plus, face aux lourdes pertes civiles palestiniennes, pour qu'Israël privilégie des opérations plus ciblées dans sa guerre contre le Hamas, déclenchée le 7 octobre après une attaque sans précédent menée sur son sol par le mouvement de résistance palestinienne.
Notre peuple se meurt
A Bethléem, face à l'église de la Nativité, des policiers palestiniens étaient déployés sur la place de la Mangeoire, presque vide à quelques heures de la veillée de Noël, là où fidèles et touristes sont habituellement des milliers à admirer la crèche ou le sapin qui n'ont pas été installés cette année.
Nicole Najjar, une étudiante de 18 ans, sur la place de la Mangeoire confie à l'AFP:
Ils sont nombreux à mourir pour cette terre, c'est très difficile de célébrer quelque chose alors que notre peuple se meurt,
Accordez-nous la paix
Dans cette ville, où des centaines de milliers de réfugiés s'abritent dans des camps de fortune, la population se rue sur les rations alimentaires, insuffisantes pour satisfaire tout le monde.
Les médiateurs égyptiens et qataris tentent toujours de parvenir à un compromis sur une nouvelle trêve qui permettrait l'entrée de plus d'aide à Gaza ainsi que des libérations d'otages et de prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.
Fin novembre, une trêve d'une semaine avait permis la libération de 105 otages et de 240 prisonniers palestiniens. Néanmoins, les deux camps restent intransigeants. Le Hamas exige un arrêt des combats avant toute négociation sur les otages. Israël est ouvert à l'idée d'une trêve mais exclut tout cessez-le-feu avant "l'élimination" du mouvement de résistance.