
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé, dimanche, de lancer des frappes aériennes contre le Yémen après qu’un missile tiré par les Houthis a visé l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, perturbant le trafic aérien.
Selon le radiodiffuseur public israélien KAN, Netanyahu a convoqué une réunion de sécurité d’urgence pour discuter de nouvelles frappes contre le territoire yéménite.
Il a également partagé un message de Trump datant du 17 mars 2025, dans lequel le président américain condamnait les Houthis pour avoir pris Israël pour cible, alors que Tel-Aviv est accusée de commettre un génocide dans la bande de Gaza.
KAN a rapporté que la réunion de sécurité avait abouti à une “décision claire” de poursuivre les frappes israéliennes contre le Yémen.
Les Houthis ont revendiqué à plusieurs reprises des tirs de missiles balistiques visant l’aéroport Ben Gourion. Dimanche, pour la première fois, Israël a reconnu qu’un projectile yéménite avait atteint les environs de l’aéroport, causant une interruption temporaire du trafic aérien.
D’après la chaîne Channel 13, plusieurs compagnies internationales, dont Lufthansa, Swiss, Austrian, Air India, ITA Airways et Air Europa, ont annulé leurs vols à destination de Tel-Aviv ce jour-là. Le missile, qui a échappé à l’interception par les systèmes de défense israélien Arrow et américain THAAD, a fait sept blessés légers et cloué les avions au sol pendant près d’une heure.
Depuis la mi-mars, le Yémen est la cible d’une campagne militaire américaine intensifiée, comptant environ 1 300 frappes aériennes et navales, ayant fait des centaines de victimes civiles selon les Houthis. Ces derniers attaquent depuis novembre 2023 des navires transitant par la mer Rouge, la mer d’Arabie, le détroit de Bab el-Mandeb et le golfe d’Aden, en soutien à la population palestinienne de Gaza.
Les Houthis avaient temporairement suspendu leurs attaques lors du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas en janvier, mais les ont reprises en mars, après la reprise des bombardements israéliens sur Gaza.
Dans le même temps, des témoins rapportent que l’armée israélienne continue ses destructions systématiques de maisons à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, accompagnées d’attaques menées par des hélicoptères de combat.
Depuis octobre 2023, la guerre menée par Israël a causé la mort de plus de 52 500 Palestiniens dans la bande de Gaza, majoritairement des femmes et des enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Par ailleurs, Israël est poursuivi pour “crime de génocide” devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour ses actions à Gaza.