Israël ne semble pas intéressé par "de véritables négociations en vue d’un cessez-le-feu" à Gaza, selon Guterres

La rédaction avec
11:4817/09/2025, mercredi
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Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres
Crédit Photo : Yuichi YAMAZAKI / AFP
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a qualifié mardi la situation dans la bande de Gaza d’“atroce” et de “destruction systématique”, tout en précisant qu’il ne lui appartenait pas de déterminer juridiquement s’il s’agit d’un génocide.

“Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza est atroce”
, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, évoquant “des destructions systématiques” et “des massacres massifs de civils, comme je n’en ai jamais vu dans aucun autre conflit depuis le début de mon mandat”.

Interrogé sur les conclusions de la Commission d’enquête de l’ONU affirmant qu’Israël a commis un génocide, Guterres a rappelé que cette qualification relève des juridictions compétentes, en particulier de la Cour internationale de Justice.


Il a par ailleurs dénoncé les entraves israéliennes à l’acheminement de l’aide humanitaire et les ordres répétés de déplacement forcé, qu’il a jugés “moralement, politiquement et juridiquement intolérables”.

Concernant l’idée d’une éventuelle force onusienne pour protéger les civils, il a estimé qu’une telle initiative serait inévitablement rejetée par Israël et probablement aussi par les États-Unis.


À propos d’un cessez-le-feu, Guterres a affirmé qu’
“Israël est déterminé à poursuivre son offensive et n’est pas disposé à de réelles négociations”
, ce qui compromet également
“la libération immédiate et inconditionnelle des otages”
. Selon lui, l’attaque récente au Qatar illustre encore le manque de volonté israélienne de négocier sérieusement.

Évoquant plus largement la capacité de l’ONU à agir face aux crises, le secrétaire général a dénoncé “la paralysie du Conseil de sécurité”, qu’il a qualifiée de “source d’impunité qui mine notre action”. Il a insisté sur le fait que ce blocage ne venait pas de l’ONU elle-même, mais des divisions entre États membres.


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