
L’inflation sous-jacente au Japon a atteint en mai son plus haut niveau depuis 28 mois, atteignant 3,7 % sur un an, tirée par l’envolée des prix du riz, selon les données officielles publiées par le ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications.
Il s’agit d’une accélération par rapport à avril, où le taux d’inflation s’établissait à 3,5 %. Le taux d’inflation est ainsi resté au-dessus de l’objectif de 2 % fixé par la Banque du Japon (BoJ) depuis avril 2022.
Une flambée des prix alimentaires, menée par le riz
L’indice des prix à la consommation (CPI) de base, qui exclut l’énergie et les produits frais pour mieux refléter les tendances structurelles, a progressé de 3,3 % en mai contre 3 % en avril.
Cette flambée est due à une météo estivale anormalement chaude, qui a réduit les rendements agricoles, et à la répercussion des coûts de production sur les consommateurs par les agriculteurs.
L’impact sectoriel : énergie, biens durables et importations
Face à la pénurie de riz, le Japon a même dû importer du riz depuis la Corée du Sud, une première depuis plusieurs années.
Un casse-tête pour la Banque du Japon
Les données sur le CPI de base en mai mettent en lumière la complexité croissante des arbitrages pour la BoJ, confrontée à la hausse durable des prix alimentaires d’un côté et aux risques commerciaux, comme les droits de douane américains, de l’autre.
La forte poussée des attentes inflationnistes, nourrie par la hausse du riz, complique les perspectives de normalisation monétaire dans un contexte déjà tendu pour l’économie japonaise.