
Mer fermée, la Caspienne est aussi considérée comme le plus grand lac du monde avec une superficie de 371 000 km², soit plus grande que l’Allemagne.
Le parti au pouvoir au Kazakhstan a proposé mercredi de renforcer la législation pour protéger la mer Caspienne, menacée par la pollution et l’ensablement, afin d’éviter une nouvelle catastrophe écologique en Asie centrale après la quasi-disparition de la mer d’Aral.
"La Caspienne peut disparaître, il est temps de mettre fin à la catastrophe écologique"
, a écrit sur Telegram le parti présidentiel Amanat, au pouvoir sans opposition depuis un quart de siècle, relayant un discours du député Sergueï Ponomarev au Parlement.
Une mer en péril
Une mer en péril
Mer fermée, la Caspienne est aussi considérée comme le plus grand lac du monde avec une superficie de 371 000 km², soit plus grande que l’Allemagne. Elle borde cinq pays: l’Azerbaïdjan, l’Iran, le Kazakhstan, la Russie et le Turkménistan. Le député Ponomarev a alerté:
Si nous ne prenons pas les mesures nécessaires, la grande mer Caspienne se transformera en une flaque sans poissons, sans animaux, sans plantes et sans hommes.
Il a dénoncé les
"émissions constantes de produits chimiques toxiques et les déversements de pétrole"
, qui entraînent une pollution de l’environnement aquatique. Le député propose de renforcer les exigences environnementales pour les compagnies pétrolières et de suspendre les contrevenants.
Selon lui, la détérioration de la situation écologique entraîne une "
diminution de l’espérance de vie et une augmentation des cas de cancer"
, notamment à cause des sables toxiques emportés par le vent, un phénomène déjà observé dans la région de la mer d’Aral.
Une baisse alarmante du niveau de l’eau
Une baisse alarmante du niveau de l’eau
D’après un rapport présenté au Parlement,
"en 18 ans, le niveau de la Caspienne a baissé de 1,85 mètre et 31 000 km² ont disparu"
, soit l’équivalent de la superficie de la Belgique.
Ces dernières années, les États riverains ont pris conscience du danger d’ensablement et de destruction du fragile écosystème caspien. Toutefois, les initiatives restent limitées et le phénomène demeure peu étudié.
L’été dernier, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a averti que la Caspienne était
"au bord de la disparition"
. En décembre, le président russe Vladimir Poutine a lui aussi alerté sur la situation, appelant à
"faire tout ce qui est possible"
pour éviter une catastrophe similaire à celle de la mer d’Aral.
Un impact écologique et économique majeur
Un impact écologique et économique majeur
Au-delà des conséquences environnementales, la baisse du niveau de la Caspienne menace le fonctionnement des infrastructures pétrolières, gazières et portuaires. Elle compromet également plusieurs projets de transport reliant l’Europe et l’Asie, renforçant l’urgence d’une action coordonnée pour protéger cette mer stratégique.
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