Les autorités kényanes ont interdit cinq églises, dont celle d'un pasteur accusé d'avoir incité plus de 400 adeptes à jeûner jusqu'à la mort, selon un document du gouvernement rendu public vendredi.
Le bureau d'enregistrement des associations a indiqué que la licence de l'Église internationale de Bonne nouvelle (Good News International Church) du pasteur autoproclamé Paul Nthenge Mackenzie avait été annulée le 19 mai.
Bien que la plupart des victimes soient mortes de faim, les autopsies ont également révélé que certaines, dont des enfants, ont été étranglées, battues ou étouffées.
Odero fait l'objet d'une enquête pour des accusations de meurtre, d'aide au suicide, de radicalisation et de blanchiment d'argent.
Son arrestation en avril est intervenue après la découverte des restes humains dans la forêt de Shakahola.
Les procureurs ont établi un lien entre les deux prédicateurs, mais Odero a été libéré sous caution en mai tandis que la semaine dernière, un tribunal a prolongé de 47 jours la détention de Mackenzie en attendant la poursuite de l'enquête.
Les précédentes tentatives du gouvernement de contrôler ces mouvements se sont heurtées à une opposition farouche, les voix critiques dénonçant une atteinte aux garanties constitutionnelles concernant la séparation entre l'Église et l'État.
Beaucoup, dirigées par des pasteurs charismatiques, prêchent le soi-disant évangile de la prospérité, appelant les fidèles à faire des dons conséquents à leur église contre la promesse d'une amélioration de leur propre situation financière.