ÉDITION:

Kenya: première audience sur des soupçons de meurtre contre un soldat britannique

17:2729/11/2023, Çarşamba
MAJ: 29/11/2023, Çarşamba
AFP
L'avocat représentant la famille Wanjiru Mbiyu Kamau, la sœur d'Agnes Wanjiru, Rose Wanyua, la fille d'Agnes Wanjiru, Stacy Wanjiru et la nièce d'Agnes Wanjiru, Esther Njoki, à l'audience de l'affaire du meurtre présumé d'Agnes Wanjiru. Crédit photo: LUIS TATO / AFP
L'avocat représentant la famille Wanjiru Mbiyu Kamau, la sœur d'Agnes Wanjiru, Rose Wanyua, la fille d'Agnes Wanjiru, Stacy Wanjiru et la nièce d'Agnes Wanjiru, Esther Njoki, à l'audience de l'affaire du meurtre présumé d'Agnes Wanjiru. Crédit photo: LUIS TATO / AFP

La justice kényane a tenu mercredi une première audience sur le meurtre d'une jeune femme qu'un soldat britannique est accusé d'avoir tuée en 2012, avant de renvoyer l'affaire en mai prochain, au grand dam de la partie civile.

Le corps sans vie d'Agnes Wanjiru, kényane de 21 ans et mère d'une fille de deux ans, avait été découvert en 2012 dans une fosse septique à Nanyuki, dans le centre du Kenya, où l'armée britannique dispose d'un camp d'entraînement.


Une enquête avait été lancée en 2019 au Kenya, sans aucun résultat public connu.


En octobre 2021, l'hebdomadaire britannique Sunday Times a affirmé, plusieurs témoignages de militaires à l'appui, qu'un soldat qui avait été vu avec la jeune fille ce jour de 2012 avait le soir-même avoué l'avoir tuée à ses camarades, et leur avait montré le corps. Le meurtre aurait ensuite été dénoncé à la hiérarchie militaire, qui n'a pas donné suite, ajoutait le journal.

Après ces révélations, la police kényane a annoncé relancer l'enquête.


Une première audience s'est tenue mercredi devant un tribunal de Nairobi, qui a décidé après quelques minutes de renvoyer l'affaire au 21 mai prochain. Esther Njiko, nièce d'Agnès Wanjiru, accuse les autorités de vouloir
"cacher"
la vérité en déclarant:

Nous sommes vraiment très tristes, ce n'est pas la décision que nous attendions.

Depuis l'indépendance du Kenya en 1963, l'ancienne puissance coloniale britannique a conservé une base, l'Unité de formation de l'armée britannique au Kenya (BATUK), dans les faubourgs de Nanyuki, à environ 150 kilomètres au nord de la capitale Nairobi.

Sa présence alimente l'économie locale, mais a également été source de controverses.


Dans un document transmis au tribunal consulté par l'AFP, le colonel britannique Andrew Wilde, membre de BATUK, rappelle que
"BATUK est une unité de l'armée britannique qui fait partie du ministère de la Défense du gouvernement britannique"
. Et annonce que
"le gouvernement britannique, en tant qu'État souverain, ne consent pas à se soumettre à la juridiction de cet honorable tribunal".

La question de la compétence sur les soldats britanniques qui enfreignent la loi kényane a été l'objet de plusieurs différends entre Londres et Nairobi, d'autres incidents ayant également créé des tensions localement.


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