La France condamne la visite d'un ministre israélien sur l'esplanade des Mosquées

09:1328/12/2024, Cumartesi
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Le ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, entouré de gardes du corps et d'officiers de police, dans la banlieue sud de Tel Aviv, le 4 août 2024.
Crédit Photo : GIL COHEN-MAGEN / AFP
Le ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, entouré de gardes du corps et d'officiers de police, dans la banlieue sud de Tel Aviv, le 4 août 2024.

La France a condamné, ce vendredi, la visite effectuée la veille par le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem. Par d'un communiqué, le Quai d'Orsay a déclaré que cette visite constitue une "violation du statu quo historique" en vigueur sur ce site sacré.

Selon le ministère des Affaires étrangères, ces actions mettent en danger la stabilité dans la région.
"La remise en cause désormais systématique du statu quo sur l'esplanade des Mosquées crée un risque d'embrasement généralisé"
, a souligné le communiqué.

Le rôle spécifique de la Jordanie, gardienne des lieux saints musulmans à Jérusalem, a également été rappelé comme essentiel dans ce contexte de tensions croissantes.

La visite d'Itamar Ben Gvir intervient alors que la situation demeure tendue entre Israéliens et Palestiniens, avec des affrontements récurrents liés à l'accès aux lieux saints. Ce site, également connu sous le nom de mont du Temple, est un point de friction central dans le conflit israélo-palestinien.


Le respect du statu quo historique sur l'esplanade des Mosquées est régulièrement réaffirmé par la communauté internationale, y compris les Nations unies, comme une condition indispensable à la paix et à la stabilité dans la région.


Pour rappel, depuis une attaque transfrontalière du Hamas en octobre 2023, Israël poursuit son agression sur la bande de Gaza, malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat. Depuis, plus de 45.000 personnes ont été tuées, principalement des enfants et des femmes, et plus de 105.000 autres ont été blessées, selon les autorités sanitaires palestiniennes.


L'agression israélienne a déplacé la quasi-totalité de la population du territoire dans le cadre d'un blocus permanent qui a entraîné de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments. Israël est accusé de perpétrer un
"génocide"
en Palestine, devant la Cour internationale de Justice.

La Cour pénale internationale (CPI) a émis le mois dernier des mandats d'arrêt contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, et le chef militaire du Hamas, Mohammed Deif, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis, notamment dans la bande de Gaza.


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