Une femme regarde par la fenêtre d'une maison endommagée située en face de celle où était abritée une famille palestinienne de Jabalieh déplacée à la suite d'un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 3 janvier 2024.
La France a condamné, ce mercredi, les propos des ministres israéliens des Finances, Bezalel Smotrich, et de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, appelant à "l'émigration" de la population gazaouie ainsi qu'au rétablissement de colonies israéliennes à Gaza et à l'occupation terrestre de l'enclave palestinienne.
Par voie d'un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a
"appelé Israël à s'abstenir de telles déclarations provocatrices, qui sont irresponsables et alimentent les tensions".
La Diplomatie française a également rappelé que
"le transfert forcé de populations constitue une violation grave du droit international au sens des conventions de Genève et du statut de Rome".
Il ne revient pas au gouvernement israélien de décider où les Palestiniens doivent vivre sur leurs terres.
"L'avenir de la bande de Gaza et de ses habitants s'inscrira dans un État palestinien unifié vivant en paix et en sécurité aux côtés d'Israël"
, a tenu à souligner le Quai d'Orsay.
Pour rappel, le ministre israélien de la Sécurité nationale, avait appelé lundi à un retour des colons dans la bande de Gaza et à
"encourager l'émigration"
de la population palestinienne, au lendemain d'un appel similaire de son collègue des Finances Bezalel Smotrich. Les États-Unies avaient également rejeté ces déclarations.
Par voie d'un communiqué, le porte-parole du département d'État des États-Unis, Matthew Miller, avait
"rejeté"
, ce mardi,
"les récentes déclarations des ministres israéliens Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir prônant la relocalisation des Palestiniens en dehors de Gaza".
"Ce sont des déclarations incendiaires et irresponsables"
, avait estimé Matthew Miller ajoutant que
"le gouvernement israélien, y compris le Premier ministre Benyamin Netanyahu, nous a dit à plusieurs reprises que ces déclarations ne reflétaient pas la position du gouvernement israélien".
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