La ministre britannique de l'Intérieur, Suella Braverman. Crédit photo: Andy Bailey / PARLEMENT DU ROYAUME-UNI / AFP
La ministre britannique de l'Intérieur, Suella Braverman, a mis en garde mardi contre "l'ouragan" migratoire "qui arrive", accusant l'opposition travailliste de vouloir "ouvrir les frontières".
Au troisième jour du congrès du parti conservateur à Manchester (nord de l'Angleterre), la patronne du Home Office, d'origine indienne, a estimé que
"le vent de changement qui a emmené (ses) parents à travers le globe au XXe siècle est à peine une rafale comparé à l'ouragan qui arrive".
"La demande dépassera toujours l'offre"
, a-t-elle déclaré, agitant le spectre de
"millions"
de migrants supplémentaires qui arriveraient sur les côtes britanniques, un flux
"incontrôlé et ingérable"
à moins que le gouvernement qui sera au pouvoir l'année prochaine n'agisse
"de manière décisive".
Dans un discours où elle a raillé le péril
"woke"
incarné selon elle par l'opposition travailliste, elle a opposé, sous des applaudissements nourris, les
"frontières fortes"
défendues par les conservateurs, à une supposée absence de frontières avec le Labour, qui domine très largement les sondages en vue des prochaines élections législatives.
Elle a vanté la baisse de 20% du nombre de migrants qui arrivent au Royaume-Uni sur de petites embarcations par rapport à l'année dernière, qui selon les derniers chiffres a atteint 25.000 depuis janvier.
Fervente critique de la Cour européenne des droits de l'Homme, qui avait fait dérailler le projet britannique, toujours au point mort, d'envoyer au Rwanda des migrants arrivés illégalement sur le sol britannique, Suella Braverman s'en est prise aux
"règles internationales conçues pour une autre ère".
Elle s'est également efforcée de renverser une rhétorique régulièrement utilisée par la gauche, en opposant la majorité des Britanniques
"qui respectent les lois"
,
"travaillent dur"
à une
"minorité woke privilégiée"
et soutient les militants climatiques qui
"bloquent nos rues"
lors de manifestations, qu'elle a qualifiés d'
"éco-imbéciles"
.
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