La RDC accuse les rebelles du M23 de violations des droits humains et de recrutement forcé dans l’est

16:503/09/2025, Çarşamba
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Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani.
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Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani.

La République démocratique du Congo a accusé mardi les rebelles du M23 de commettre des violations des droits humains et de recruter de force des jeunes pour les enrôler dans leurs activités dans l’est du pays.

Lors d’une conférence de presse à Kinshasa consacrée à la situation sécuritaire, le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani, a déclaré que le gouvernement avait constaté que les rebelles s’en prenaient aux civils dans les territoires occupés des provinces du nord et du Sud-Kivu.


"La situation sécuritaire reste pratiquement la même en matière de violations des droits humains. Nous continuons, jour après jour, à enregistrer diverses atteintes aux droits de nos concitoyens qui vivent dans des conditions extrêmement difficiles, marquées par l’insécurité",
a-t-il affirmé.

Il faut noter que les enlèvements et les kidnappings de jeunes se poursuivent, afin de les recruter de force dans des mouvements armés.

L’est du Congo est en proie aux violences depuis plusieurs décennies.

La résurgence du M23 en 2021, avec le soutien présumé du Rwanda, a aggravé le conflit. Le groupe contrôle désormais une partie importante du territoire, y compris les capitales provinciales de Goma et Bukavu, prises plus tôt cette année.


En juillet, Kinshasa et une coalition de divers groupes rebelles comprenant le M23 (AFC/M23) ont signé à Doha un accord de cessez-le-feu baptisé "Déclaration de principes".

Mais les combats se poursuivent dans l’est du pays, les deux camps s’accusant mutuellement de violer le cessez-le-feu.


Shabani a reconnu que le respect du cessez-le-feu, malgré les discussions de paix à Doha,
"reste malheureusement un défi majeur"
, évoquant également la mise en place d’une administration parallèle par les rebelles.

Le M23 a nié les précédentes accusations de violations des droits humains.

Cependant, le mois dernier, Amnesty International a accusé plusieurs factions armées, dont le M23 et les Wazalendo une milice pro-gouvernementale de l’est du Congo de commettre des atrocités, notamment des viols collectifs, des exécutions sommaires et des enlèvements.


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