Depuis le début de la guerre à Gaza, le régime syrien tente de rester à l'écart du conflit, malgré l'attaque israélienne sur le consulat d'Iran à Damas.
Affaibli par une guerre civile de treize ans, le régime de Bachar al-Assad tente de maintenir l'équilibre entre ses puissants alliés, l'Iran, bête noire d'Israël, et la Russie.
La frappe du 1er avril qui a visé le consulat d'Iran dans la capitale et tué deux hauts gradés des Gardiens constituait le coup le plus dur pour l'Iran en Syrie.
Le 13 avril, l'Iran a mené en représailles une attaque sans précédent contre Israël, avec 350 drones et missiles dont la plupart ont été interceptés avec l'aide des États-Unis et d'autres pays alliés.
Une semaine plus tard, une attaque imputée à Israël a visé le centre de l'Iran, mais Téhéran l'a minimisée et affirmé qu'il n'y aurait pas de représailles.
Message codé
L'intensification des frappes et de la guerre à Gaza ont fait craindre une riposte depuis le front syrien, largement dormant depuis des décennies, contre Israël.
Mais si les alliés de Téhéran se sont mobilisés pour soutenir le Hamas depuis le Liban, l'Irak ou le Yémen, ce front est demeuré relativement calme.
Depuis le début de la guerre, seulement 26 attaques à la roquette ont été recensées depuis la Syrie contre le Golan occupé par Israël, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
De plus, l'Iran a récemment réduit sa présence militaire dans tout le sud de la Syrie, notamment les zones limitrophes du plateau syrien du Golan occupé et annexé par Israël, ont révélé à l'AFP une source proche du Hezbollah et l'OSDH.
Contrepartie
Affaibli par la guerre civile qui a morcelé son pays et poussé l'économie au bord de l'asphyxie, ostracisé par les Occidentaux, il tente de normaliser ses relations avec les pays arabes.
Alors que plusieurs capitales de la région étaient secouées par des manifestations d'appui aux Palestiniens de Gaza, Damas n'a en outre connu que de timides rassemblements.