Crédit Photo : Thibaud MORITZ / AFP
La présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national, Marine Le Pen (G), et le président du parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, visitent la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport de Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 19 juin 2025.
Le parquet européen a annoncé mardi avoir ouvert une enquête sur la famille politique à laquelle appartenait le Rassemblement national, le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella, au Parlement, soupçonnée de diverses irrégularités financières.
"Le parquet européen a ouvert une enquête",
a indiqué sa porte-parole à l'AFP, sans donner davantage de détails
"afin de ne pas compromettre les résultats de l'enquête".
Avec ses partenaires de l'ex-groupe Identité et Démocratie (ID), ce parti français est suspecté d'avoir
plus de 4,3 millions d'euros entre 2019 et 2024, selon un rapport de la direction des affaires financières de l'institution bruxelloise, révélé par plusieurs médias début juillet.
Si la formation française n'a exercé, durant cette période, ni la présidence ni le secrétariat général de cette coalition (à l'époque dominée par la Ligue du Nord italienne), la majeure partie de cette somme a bénéficié à deux sociétés liées à des proches de Mme Le Pen: son ancien conseiller Frédéric Chatillon et son épouse Sighild Blanc.
D'après ce document, dévoilé par Le Monde ainsi que par l'émission de télévision allemande Kontraste, le magazine Die Zeit et l'hebdomadaire autrichien Falter, l'agence de communication e-Politic a ainsi perçu 1,7 million d'euros après un appel d'offres
et entaché de
"graves problèmes de conformité"
selon les inspecteurs bruxellois, qui estiment par conséquent que
"toutes ces dépenses (...) sont irrégulières".
Même chose pour l'entreprise Unanime, qui a empoché plus de 1,4 million d'euros pour des travaux d'impression, de surcroît sous-traités à moindre coût, avec une marge évaluée à 260.000 euros.
Marine Le Pen a déjà été condamnée dans une affaire distincte, dite des assistants parlementaires européens.
Elle lui a valu fin mars une condamnation la rendant inéligible à toute élection - présidentielle ou législative - au moins jusqu'à son procès en appel prévu d'ici l'été 2026.
La responsable d'extrême droite a annoncé mardi avoir saisi la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour contester la peine d'inéligibilité.
La semaine dernière, elle avait affirmé ne pas avoir eu connaissance du nouveau dossier visant sa famille politique.
"Je ne sais pas ce qu'il en est, je n'ai pas regardé ce dossier",
avait-elle déclaré sur RTL.
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