Baykar Technologies et Leonardo ont signé jeudi un accord de partenariat dans le domaine des technologies sans pilote. La signature a eu lieu au siège de Leonardo à Rome, en présence de son PDG, Roberto Cingolani, du président de Baykar, Selçuk Bayraktar, et de son PDG, Haluk Bayraktar.
Le quotidien italien à grand tirage La Repubblica rapporte que Baykar et Leonardo collaborent officiellement pour s'imposer sur le marché en pleine expansion des UAV,
estimé à 100 milliards de dollars dans la prochaine décennie
. L'objectif est de combiner leur expertise pour développer de nouveaux drones, tout en obtenant rapidement les certifications italiennes nécessaires à leur commercialisation en Europe et ailleurs.
Baykar vend déjà ses drones dans 36 pays, générant près de 2 milliards de dollars par an.
Les deux entreprises prévoient de développer un prototype en 12 à 18 mois, marquant ainsi le début officiel de leur collaboration.
D'autres journaux italiens majeurs, tels que Corriere della Sera, Il Messaggero et Il Sole 24 Ore, ont couvert l'accord, soulignant son importance stratégique. Il Messaggero met en avant l'objectif de la collaboration:
atteindre une supériorité aérienne dans le domaine des UAV
. Le premier modèle issu de ce partenariat, un drone de grande taille, devrait être présenté l'année prochaine.
Le rapport cite également le PDG de Leonardo, qui évoque les défis technologiques dans le secteur de la défense, notamment en matière d'UAV, d'intelligence artificielle, de chasseurs de sixième génération, de cybersécurité et d'exploration spatiale, en insistant sur la nécessité d'une collaboration accrue.
Il Sole 24 Ore compare cette alliance à la récente coentreprise de Leonardo avec Rheinmetall pour les véhicules blindés, désormais étendue aux UAV. Après cinq mois de travail, les deux entreprises visent un premier prototype dans l'année, avec une entrée rapide sur le marché.
Les médias allemands ne sont d'ailleurs pas en reste. Outre-rhin, Frankfurter Allgemeine Zeitung, NTV et Handelsblatt, ont relayé l'information, notant eux aussi que le marché européen des UAV pourrait dépasser les 100 milliards d'euros d'ici dix ans.
NTV souligne que le partenariat vise à
développer des drones de combat, des UAV de surveillance armés et des avions de combat sans pilote
, dans un secteur en pleine croissance. Leonardo participe aussi au développement de l’Eurodrone, aux côtés d'Airbus et de Dassault.
Les journaux économiques allemands Handelsblatt et Deutschlandfunk ont mis en avant la collaboration entre les deux entreprises dans le domaine des avions de combat.
En Grèce, pays qui surveille de près les avancées technologiques d'Ankara, l'accord est perçu comme une a
vancée majeure dans le domaine des UAV
, notamment grâce à l'intégration des systèmes radar et électroniques avancés de Leonardo dans les drones de Baykar.
Le site d'information SLpress qualifie cet accord d
'étape clé dans le développement des UAV
, visant un marché mondial de 100 milliards de dollars.
Le journal Naftemporiki souligne quant à lui que
la Türkiye est passée du rôle de médiateur à celui de fournisseur de sécurité pour l'Union européenne.
L’article considère que cette alliance n'est pas un hasard et que, compte tenu des avancées turques dans la production de drones, la Türkiye pourrait tirer parti de la course aux armements en Europe.
En France, Les Echos et Le Figaro ont également rapporté la signature du partenariat. Les Echos indique que les deux entreprises lancent une coentreprise en Italie pour produire des drones destinés au marché européen, tandis que Le Figaro précise que
le premier prototype d'UAV de grande taille issu de cette collaboration devrait voir le jour d’ici 12 à 18 mois.
Le journal cite Roberto Cingolani, qui estime que de telles alliances, combinant les meilleures technologies et capacités de production, sont la manière la plus rapide et efficace de renforcer l'industrie de défense européenne.
Construction d'une usine à Kiev
La nouvelle n'a également pas épargné le Benelux et les pays anglo-saxons. The Guardian rapporte ainsi:
"Jeudi, le groupe italien de défense Leonardo a annoncé un accord avec le fabricant turc de drones Baykar afin d’accélérer la production d’armes sans pilote pour l’Ukraine en Europe."
The Times mentionne quant à lui que l'accord prévoit l'équipement des drones de combat de Baykar avec des radars et des systèmes électroniques italiens. Leonardo est par ailleurs partenaire du projet de chasseur GCAP 2035, une collaboration entre le Royaume-Uni, l'Italie et le Japon.
Le journal met en avant la
position dominante de Baykar sur le marché mondial
des drones de combat, et rappelle le rôle clé du modèle TB2 dans les premières victoires ukrainiennes face à la Russie.
Le quotidien belge De Standaard rapporte que les drones Bayraktar ont joué un rôle crucial dans les premières phases de la guerre en Ukraine, au point d’inspirer des chants ukrainiens.
L'article précise que Baykar construit une usine à Kyiv et que la coentreprise avec Leonardo permettra d'optimiser un drone turc en y intégrant la technologie avancée de Leonardo.
Le premier modèle concerné est l’Akinci, un drone de 6 tonnes capable de transporter tous types de munitions.
Le journal néerlandais De Volkskrant indique que les entreprises italienne et turque visent à dominer le marché européen des UAV de combat grâce à cette coentreprise, dans un secteur estimé à 100 milliards de dollars d’ici dix ans.
L'article met en avant le rôle de Baykar dans le marché de la défense en Europe, notamment en raison de ses livraisons de drones à l’Ukraine et de la construction d’une nouvelle usine à Kyiv, prévue pour être achevée en août.
De son côté, De NRC souligne le rôle stratégique des drones turcs Bayraktar dans le conflit en Ukraine. Le rapport insiste sur la nécessité pour l’Europe de revoir sa stratégie de défense en privilégiant les intérêts collectifs. La coentreprise vise à améliorer les UAV de Baykar grâce à l'expertise de Leonardo en électronique et intelligence artificielle.