Hamas : Le projet de loi autorisant l'exécution des prisonniers vise à légaliser le massacre de Palestiniens

La rédaction avec
12:3911/11/2025, Salı
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Le président américain Donald Trump (à gauche) s'adresse au Parlement israélien, la Knesset, à Jérusalem, le 13 octobre 2025.
Crédit Photo : SAUL LOEB / POOL / AFP
Le président américain Donald Trump (à gauche) s'adresse au Parlement israélien, la Knesset, à Jérusalem, le 13 octobre 2025.

Le Hamas a dénoncé mardi l’adoption en première lecture par la Knesset, le parlement israélien, d’un projet de loi autorisant l’exécution des prisonniers palestiniens, qualifiant cette décision de "tentative de légaliser le massacre organisé" du peuple palestinien.

Lundi soir, la Knesset a approuvé le texte en première lecture par 39 voix contre 16, selon la Hebrew Broadcasting Corporation (HBRC). Le projet devra encore passer deux autres votes avant de devenir loi, aucune date n’ayant encore été fixée pour les prochaines lectures.


Dans sa réaction, le Hamas a estimé que cette approbation s’inscrivait dans la continuité des politiques racistes et répressives du gouvernement israélien, et qu’elle visait à légitimer la répression systématique des Palestiniens vivant sous occupation. Le mouvement a qualifié la proposition de loi de
"fasciste et sadique"
, y voyant une violation flagrante du droit international humanitaire et des principes fondamentaux relatifs aux droits de l’homme.

Le texte prévoit la peine de mort pour toute personne ayant causé la mort d’un Israélien, que ce soit intentionnellement ou par négligence, dès lors que l’acte est motivé par la haine, le racisme ou l’hostilité envers Israël.

Le Hamas a appelé la communauté internationale, les Nations Unies et les organisations de défense des droits humains à condamner cette loi discriminatoire, à imposer des sanctions contre Israël et à faire pression pour son retrait.


Selon des rapports de défense des droits humains et des médias palestiniens et israéliens, plus de 10 000 prisonniers palestiniens, dont des femmes et des enfants, sont actuellement détenus dans les prisons israéliennes, où ils subissent tortures, famine et négligences médicales, des conditions ayant déjà entraîné de nombreux décès.


Lors de l’ouverture de la session d’hiver de la Knesset, il y a deux semaines, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, avait menacé de rompre avec la coalition gouvernementale si le texte n’était pas soumis au vote dans un délai de trois semaines.


Après l’adoption de la première lecture, il a déclaré sur le réseau X:
"Otzma Yehudit est en train d’entrer dans l’histoire. Nous l’avions promis, nous l’avons fait: la loi sur la peine de mort pour les terroristes a franchi sa première étape."

Connu pour ses positions extrémistes, Ben-Gvir réclame depuis longtemps l’instauration de la peine de mort pour les Palestiniens détenus, tout en ayant durci les conditions de détention: interdiction des visites familiales, réduction des rations alimentaires et limitation de l’accès aux douches, selon plusieurs ONG.


Cette initiative législative survient alors que les Palestiniens subissent toujours les conséquences de l’offensive israélienne menée depuis deux ans sur la bande de Gaza et d’une campagne militaire destructrice en Cisjordanie occupée, déclenchée le 8 octobre 2023.


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