Le Soudan accuse les FSR de "génocide" et réclame davantage que de simples "expressions d’inquiétude"

La rédaction avec
13:2210/12/2025, mercredi
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Le conflit entre l’armée soudanaise et les FSR, déclenché en avril 2023, a fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes au Soudan.
Crédit Photo : X /
Le conflit entre l’armée soudanaise et les FSR, déclenché en avril 2023, a fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes au Soudan.

Le Soudan a accusé mardi les Forces de soutien rapide (FSR) de commettre un "génocide" et a réclamé une responsabilité internationale allant au-delà de simples déclarations d’inquiétude.

"Le Soudan s’adresse à cette Assemblée en un moment de profonde tragédie nationale et d’inquiétude internationale"
, a déclaré le ministre plénipotentiaire Faisal Abdelazim Salim Mohamed lors d’une réunion de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU, marquant le 10ᵉ anniversaire de la Journée internationale de commémoration et de la dignité des victimes du génocide.

Il a affirmé que les civils à El-Fasher et dans d’autres régions ont été victimes de massacres, de violences sexuelles, de déplacements forcés et de destructions délibérées de preuves.


"Documentés"


"Par leur ampleur et leur intention, ces actes répondent à la définition juridique du génocide"
, a-t-il soutenu.
"Ces crimes commis par la milice des Forces de soutien rapide ne sont pas dissimulés. Ils sont documentés. Ils sont publics. Et ils exigent plus qu’une expression d’inquiétude. Ils exigent des comptes".

Le Soudan a appelé la communauté internationale à transformer les condamnations en
"mesures concrètes, légales et décisives pour protéger les civils"
.


Prendre des mesures


Mohamed a exhorté à prendre immédiatement des mesures pour stopper l’afflux d’armes et tout soutien militaire aux FSR via des canaux régionaux et internationaux, imposer des sanctions ciblées aux responsables et bailleurs des atrocités, refuser tout refuge aux individus glorifiant la violence, et renforcer la coopération internationale afin d’empêcher que des armes exportées n’atteignent des groupes armés non étatiques.


"Le génocide n’est pas seulement un crime contre ses victimes. C’est un test pour le système international lui-même"
, a-t-il souligné.

Le conflit entre l’armée soudanaise et les FSR, déclenché en avril 2023, a fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes au Soudan.


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