Le vote dans ce pays de 5,4 millions d'habitants, membre de l'Union européenne et de l'Otan, se terminera à 20H00, les sondages de sortie des urnes étant attendus peu après, alors que les résultats définitifs devraient être connus dimanche matin.
C'est pourquoi nous devons voter pour choisir le meilleur gouvernement possible pour orchestrer ce processus.
La victoire se jouera entre le parti de gauche Smer-SD de l'ancien Premier ministre populiste Robert Fico et le parti centriste la Slovaquie progressiste de Michal Simecka, vice-président du Parlement européen, les deux groupements bénéficiant d'un soutien de l'électorat d'environ 20% chacun.
Tout vainqueur des élections nécessitera l'aide de plus petits partis pour atteindre la majorité au sein du Parlement de 150 sièges.
Au cours d'une campagne électorale houleuse qui a donné lieu à plusieurs rixes entre candidats, M. Fico s'en est pris aussi bien à l'UE et à l'Otan qu'à la minorité LGBTQ.
Il s'est aussi opposé à toute aide militaire supplémentaire à l'Ukraine qui lutte contre l'invasion russe.
La campagne a été marquée par une vague de désinformation qui a touché la moitié de la nation, selon les analyses.
Si je n'avais pas une petite fille, je ne vivrais même plus dans ce pays. C'est donc surtout pour elle que j'irai voter.
La présidente slovaque Zuzana Caputova a déclaré à l'AFP qu'elle chargerait le vainqueur des élections de former le prochain cabinet.
M. Fico devrait courtiser Hlas-SD, dirigée par Peter Pellegrini, ancien vice-président de Smer-SD et successeur de M. Fico au poste du chef du gouvernement en 2018.
Hlas-SD est né en 2020 d'une scission au sein du Smer intervenue deux ans après le départ de M. Fico du poste de Premier ministre à la suite du meurtre du journaliste d'investigation Jan Kuciak et de sa fiancée.
M. Kuciak avait révélé l'existence de liens entre la mafia italienne et le gouvernement de Fico dans son dernier article publié à titre posthume.
S'opposant aussi à l'aide à l'Ukraine, les autres partenaires potentiels de M. Fico sont la République (extrême droite) et le Parti national slovaque (SNS) avec lequel il avait déjà gouverné à deux reprises.
Selon M. Meseznikov, le soutien aux deux blocs de partis, national-populiste et pro-démocratique est plus ou moins le même.