L’Égypte rejette les propos de Netanyahu sur le déplacement forcé des Palestiniens

09:486/09/2025, samedi
MAJ: 6/09/2025, samedi
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Des Palestiniens fuyant vers le sud, transportant leurs biens dans un véhicule, le long de la route côtière près du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 5 août 2025. Malgré la pression croissante exercée tant au niveau national qu'international pour mettre fin à son offensive qui dure depuis près de deux ans à Gaza, Israël a mobilisé ses réservistes, intensifié ses bombardements et encerclé la ville de Gaza depuis qu'il a annoncé son intention de s'emparer de la plus grande ville du territoire palestinien.
Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Des Palestiniens fuyant vers le sud, transportant leurs biens dans un véhicule, le long de la route côtière près du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 5 août 2025. Malgré la pression croissante exercée tant au niveau national qu'international pour mettre fin à son offensive qui dure depuis près de deux ans à Gaza, Israël a mobilisé ses réservistes, intensifié ses bombardements et encerclé la ville de Gaza depuis qu'il a annoncé son intention de s'emparer de la plus grande ville du territoire palestinien.

L’Égypte a exprimé vendredi sa ferme condamnation à l’égard des propos attribués au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu concernant le déplacement des Palestiniens, y compris par le passage de Rafah.

Dans une interview accordée à la chaîne israélienne Abu Ali Express, publiée sur Telegram – une plateforme basée aux Émirats arabes unis –, Netanyahu a affirmé qu’il existait
"différents plans pour reconstruire Gaza"
et soutenu que
"la moitié de la population souhaite quitter Gaza",
tout en assurant qu’il ne s’agissait
"pas d’une expulsion massive".

Il a ajouté :
"Je peux leur ouvrir Rafah, mais l’Égypte le refermera immédiatement."

Dans un communiqué officiel, le ministère égyptien des Affaires étrangères a qualifié ces propos de
"tentatives continues de prolonger l’escalade dans la région et de perpétuer l’instabilité, tout en évitant de rendre des comptes sur les violations israéliennes à Gaza".

Le Caire a réitéré son
"rejet catégorique de tout déplacement forcé ou contraint des Palestiniens de leurs terres".

Le ministère a souligné que le ciblage des civils, des infrastructures vitales et des aspects de la vie quotidienne pour pousser la population au départ constitue une
"violation flagrante du droit international humanitaire et s’apparente à un nettoyage ethnique".

L’Égypte a appelé la communauté internationale à
"activer les mécanismes de responsabilité contre de tels actes",
avertissant qu’ils sont
"de plus en plus utilisés comme propagande politique en Israël en raison de l’absence de justice internationale".

Le communiqué a affirmé que l’Égypte ne sera jamais complice de telles pratiques ni un canal pour le déplacement des Palestiniens, qualifiant cela de
"ligne rouge" i
nfranchissable.

Il a en outre appelé à mettre fin au
"chaos qu’Israël cherche à imposer",
exhortant à
"un cessez-le-feu immédiat à Gaza, au retrait israélien de l’enclave et à un soutien international permettant le retour de l’Autorité palestinienne légitime à Gaza".

Le Caire a également mis en avant la responsabilité de la communauté internationale, en particulier du Conseil de sécurité de l’ONU, pour assurer la protection des Palestiniens et soutenir leur maintien à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.


Le génocide en cours à Gaza est entré vendredi dans son 700ᵉ jour, Israël ayant tué au moins 64 300 Palestiniens.
La campagne militaire a ravagé l’enclave, désormais menacée par la famine.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.


Israël fait également face à une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice en raison de sa guerre contre l’enclave.


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