Les agriculteurs français "prêts à repartir à l'action" sans avancées concrètes

13:3013/02/2024, mardi
AFP
Les agriculteurs français manifestant sur l'autoroute A9 à Nîmes, dans le sud de la France, le 29 janvier 2024.
Crédit Photo : SYLVAIN THOMAS / AFP
Les agriculteurs français manifestant sur l'autoroute A9 à Nîmes, dans le sud de la France, le 29 janvier 2024.

Le principal syndicat agricole français a prévenu mardi que les agriculteurs étaient prêts à relancer leur vaste mouvement de colère si les mesures concrètes attendues du gouvernement n'étaient pas au rendez-vous d'ici une dizaine de jours.

À quelques heures d'une réunion avec le Premier ministre Gabriel Attal, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a déclaré sur une chaîne française:


Les agriculteurs n'ont jamais désarmé. Tout le monde a dit: on est prêt à repartir si le travail réalisé n'est pas au niveau des attentes, qui sont très fortes.

M. Rousseau a fixé l'échéance au début du salon de l'Agriculture qui ouvrira le 24 février à Paris.

Ce traditionnel grand rendez-vous annuel du monde agricole est aussi un temps fort politique, avec la visite de nombreuses personnalités.


Après un premier train de mesures annoncées face à la colère paysanne qui s'est traduite par des barrages de tracteurs et de bottes de paille sur les routes et autoroutes de tout le pays. Et de souligner:


On veut voir ce qui change dans nos fermes.

Citant en particulier la promesse d'un grand plan pour les éleveurs, le syndicaliste agricole a ajouté que:


Si d'ici 10 jours il ne devait pas y avoir ce travail de fond, ce changement de logiciel, on serait prêts à repartir à l'action.

Concernant les annonces nombreuses du gouvernement, qui a déjà mis sur la table plus de 400 millions d'euros de mesures d'urgence, Arnaud Rousseau a toutefois indiqué:
"On voit bien que tout le monde est au travail"
et:

Si on n'avait pas mis cette pression, on n'en serait pas là.

Le céréalier, qui est aussi président du conseil d'administration du géant agroalimentaire Avril, a rappelé l'ampleur
"inédite depuis 1992"
du mouvement de colère des agriculteurs français fin janvier-début février, qui faisait écho à des mobilisations comparables dans plusieurs autres pays européens.

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