Les familles des otages israéliens veulent poursuivre Netanyahu en justice

11:4227/12/2024, الجمعة
MAJ: 27/12/2024, الجمعة
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Des centaines de personnes se sont rassemblées à Tel Aviv, capitale d'Israël, pour manifester en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza et d'un accord d'échange de prisonniers, le 26 décembre 2024.
Crédit Photo : AA / AA
Des centaines de personnes se sont rassemblées à Tel Aviv, capitale d'Israël, pour manifester en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza et d'un accord d'échange de prisonniers, le 26 décembre 2024.

Les familles des otages israéliens menacent Netanyahu de poursuites judiciaires, l'accusant de bloquer un accord avec le Hamas pour un échange de prisonniers.

Les familles des otages israéliens à Gaza ont menacé jeudi de poursuivre en justice le Premier ministre Benyamin Netanyahu, l'accusant de bloquer un accord d'échange de prisonniers avec les Palestiniens.


"Nous saisirons la Haute Cour si vous persistez à abandonner nos proches à la captivité du Hamas"
, ont-elles déclaré dans une lettre adressée au Premier ministre et citée par le quotidien israélien Yedioth Ahronoth.

Dans cette lettre, les familles accusent le Premier ministre israélien d'entraver les efforts visant à conclure un tel accord avec le Hamas.

"Refuser de mettre fin à la guerre, c'est sacrifier les otages et diminuer leurs chances de revenir vivants"
, peut-on lire dans cette lettre.

Mercredi, le Hamas a déclaré qu'un cessez-le-feu à Gaza et un échange de prisonniers avaient été retardés en raison de nouvelles conditions posées par Israël.

"L'occupation (israélienne) a posé de nouvelles questions et conditions concernant le retrait, le cessez-le-feu, les prisonniers et le retour des personnes déplacées, ce qui a retardé la conclusion d'un accord"
, a indiqué le Hamas dans un communiqué.

Mardi, Benyamin Netanyahu a déclaré qu'une équipe de négociateurs israéliens reviendrait du Qatar pour des consultations sur un éventuel accord d'échange de prisonniers avec le Hamas. Toutefois, selon certains observateurs, cette annonce s'inscrit dans une tendance à retarder les négociations.

Depuis l'unique cessez-le-feu de fin novembre 2023, le Premier ministre israélien a laissé entrevoir des progrès dans les négociations en vue d'un échange de prisonniers et d'un éventuel cessez-le-feu, pour ensuite insister sur la poursuite des opérations militaires dans la bande de Gaza.


La semaine dernière, Benyamin Netanyahu a déclaré au Wall Street Journal que la guerre se poursuivrait "
jusqu'à ce que le Hamas soit entièrement éradiqué",
soulignant le rejet par Israël de la présence du Hamas à ses frontières.

Son ministre de la Défense, Israël Katz, a également déclaré qu'Israël maintiendrait le contrôle de la sécurité à Gaza et établirait des zones tampons le long de la frontière.


Ces déclarations ont été critiquées par les responsables de l'équipe de négociation israélienne, qui estiment qu'elles mettent en péril les pourparlers visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à un accord d'échange de prisonniers avec le Hamas.


Israël détiendrait plus de 10 300 prisonniers palestiniens, tandis qu'une centaine de ses ressortissants se trouveraient à Gaza. Le Hamas a déclaré que des dizaines de prisonniers avaient été tués lors de frappes aériennes israéliennes aveugles.

Israël poursuit une guerre génocidaire contre Gaza qui a tué près de 45 400 personnes, en grande majorité des femmes et des enfants, depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023.


Le mois dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt à l'encontre de Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.


Israël fait également l'objet d'une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice pour ses actions dans ce territoire.


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