L’Espagne veut un calendrier pour l’adhésion de la Palestine à l’ONU

La rédaction avec
17:1828/07/2025, lundi
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Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, à Bruxelles, le 11 juin 2025.
Crédit Photo : Nicolas TUCAT / AFP
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, à Bruxelles, le 11 juin 2025.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a appelé la communauté internationale à fixer un délai d’un an pour l’adhésion pleine et entière de la Palestine à l’ONU. Dans une tribune, il a qualifié la Palestine de "blessure ouverte pour l’humanité" et plaidé pour la mise en œuvre de la solution à deux États. L’Espagne a déjà reconnu l’État de Palestine, accru son aide humanitaire à Gaza et suspendu les ventes d’armes à Israël, appelant à un cessez-le-feu immédiat.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a appelé lundi la communauté internationale à prendre des
"mesures concrètes"
pour mettre fin au conflit israélo-palestinien, qui dure depuis des décennies. Il a notamment proposé un calendrier d’un an pour l’adhésion pleine et entière de la Palestine à l’ONU et appelé à renforcer la protection de la solution à deux États.

Dans une tribune publiée dans El Pais, le chef de la diplomatie espagnole a qualifié la Palestine de
"douloureuse blessure ouverte pour l’humanité"
, évoquant les plus de 58 000 Palestiniens tués, les déplacements massifs dans la bande de Gaza, ainsi que les pertes humaines en Israël et les otages toujours détenus par le Hamas.

"Il est impossible de détourner le regard ; il est impossible de se cacher derrière un silence qui nuit toujours aux victimes",
a-t-il écrit, à la veille de la Conférence internationale de haut niveau sur la résolution pacifique de la question de la Palestine. L'événement, prévu à New York, vise à relancer la mise en œuvre de la solution à deux États.

Albares a annoncé que l’Espagne proposerait un délai d’un an pour que la Palestine devienne membre à part entière des Nations unies. Durant cette période, la conférence resterait en session permanente. Il a insisté sur la nécessité de fixer un objectif clair aux négociations :
"l’établissement de l’État de Palestine, conformément aux résolutions de l’ONU et aux discussions entre les parties".

Madrid a officiellement reconnu l’État de Palestine en mai 2024. Pour Albares, cette décision n'était
"pas un geste contre quelqu’un, mais en faveur de la justice et du droit".
Il a invité les autres pays à suivre l’exemple espagnol et à inscrire cette reconnaissance dans le cadre de la conférence internationale.

L’Espagne a d’ores et déjà multiplié les initiatives: triplement de l’aide humanitaire à Gaza, soutien renforcé à l’Autorité palestinienne, sanctions ciblées contre les colons violents et suspension des ventes d’armes à Israël.


"Surtout, nous exigeons chaque jour un cessez-le-feu immédiat, une aide humanitaire massive, la libération des otages et la reconstruction de Gaza",
a-t-il souligné.

"Il est temps de tenir la promesse qui a donné un sens aux Nations unies… Il est temps de guérir la blessure de la Palestine et d’apporter justice et paix à la région",
a conclu Albares.

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