
L’Union européenne a réaffirmé mercredi sa demande à Israël de mettre fin immédiatement au blocus imposé à la bande de Gaza.
Dans un communiqué commun, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, la commissaire à la gestion des crises, Hadja Lahbib, et la commissaire en charge de la Méditerranée, Dubravka Suica, ont souligné que des tonnes d’aide humanitaire, équivalentes à trois mois de fournitures pour 2,2 millions de personnes, restent bloquées à la frontière, Israël n’ayant pas autorisé leur entrée dans l’enclave depuis deux mois.
Le communiqué exprime aussi une vive inquiétude concernant le nouveau dispositif de distribution de l’aide mis en place par Israël. Selon l’UE, ce mécanisme viole les principes humanitaires reconnus par les agences de l’ONU, en confiant la gestion de l’aide à des entités privées de sécurité et à des acteurs non humanitaires.
D’après la Banque mondiale, près de 2,4 millions d’habitants de Gaza dépendent entièrement de cette aide. Depuis le 2 mars, Israël maintient fermés les points de passage vers le territoire, empêchant l’entrée de nourriture, de médicaments et d’autres fournitures vitales, aggravant ainsi la situation déjà dramatique.
Depuis le début de l’offensive militaire israélienne en octobre 2023, plus de 52 600 Palestiniens ont été tués, dont une majorité de femmes et d’enfants.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza.
Par ailleurs, Israël fait l’objet de poursuites pour crime de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) en lien avec cette guerre.