Meeting contre la dissolution d'Urgence Palestine: la riposte militante s'organise à Paris

La rédaction avec
11:357/05/2025, mercredi
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Un membre du collectif ”Urgence Palestine” observe une minute de silence lors d'une manifestation contre la décision du ministre de l'Intérieur de dissoudre le groupe antifasciste "Jeune Garde"et le collectif "Urgence Palestine" à Paris, le 6 mai 2025.
Crédit Photo : LEO VIGNAL / AFP
Un membre du collectif ”Urgence Palestine” observe une minute de silence lors d'une manifestation contre la décision du ministre de l'Intérieur de dissoudre le groupe antifasciste "Jeune Garde"et le collectif "Urgence Palestine" à Paris, le 6 mai 2025.

Un rassemblement en soutien au collectif Urgence Palestine et à la Jeune Garde s’est tenu ce mardi 6 mai 2025, à 19 heures, sur la place Stalingrad à Paris. Les participants ont scandé des slogans comme “Free Free Palestine” et “Nous sommes tous des enfants de Gaza”.

À travers un communiqué, les organisateurs ont fermement dénoncé la décision du ministère de l’Intérieur de dissoudre Urgence Palestine, qualifiant cette mesure d’
“attaque grave contre les droits démocratiques”
et de nouvelle étape dans
“la criminalisation des soutiens à la cause palestinienne”.

La tribune a accueilli plusieurs figures politiques telles que Jean-Luc Mélenchon (LFI), Olivier Besancenot, Elsa Faucillon, Salah Hamouri et Raphaël Arnault. Des représentants de collectifs militants comme Les Soulèvements de la Terre, EELV et la Jeune Garde étaient également présents.


Les avocats du collectif, Vincent Brengarth, Elsa Marcel et William Bourdon, ont mis en garde contre les implications juridiques de cette décision, estimant qu’elle porte atteinte à la liberté d’association et à la liberté d’expression. Ils dénoncent une démarche “infondée” prise alors que ces libertés devraient au contraire être renforcées, face à “la situation dramatique à Gaza”.


Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a défendu cette décision en affirmant vouloir
“frapper les islamistes”
et accusant Urgence Palestine de servir une idéologie dévoyée. Sur CNEWS et Europe 1, il a déclaré:
“Il ne faut pas défigurer la cause palestinienne”.

La contestation s’amplifie. Une pétition en ligne avoisine les 35 000 signatures, portée par le soutien de personnalités publiques telles que Rima Hassan, Guillaume Meurice, Blanche Gardin, Médine ou encore JoeyStarr.


Les organisateurs du meeting affirment que la mobilisation se poursuivra. Urgence Palestine, qui revendique des milliers de membres et plus de 20 groupes locaux, prévoit de continuer son action par des recours juridiques et une campagne nationale. La décision du Conseil d’État, désormais saisi du dossier, est très attendue.


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