Macron s’entretient avec le président des Émirats après les frappes israéliennes à Doha

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Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed al-Nahyan (à gauche), et le président français Emmanuel Macron (à droite) quittent les lieux après avoir assisté à une cérémonie de signature d'accord dans le cadre de la visite de Zayed al-Nahyan en France, au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 6 février 2025.

Le chef d'État français Emmanuel Macron a réagi aux frappes israéliennes menées le 9 septembre à Doha en rappelant l’importance de préserver la stabilité régionale. "Le respect de la souveraineté des États est un principe indispensable à la stabilité de la région, tout comme la solution à deux États", a affirmé le Président français après un échange avec le président des Émirats arabes unis Mohamed Bin Zayed.

Par voie d'une publication sur les réseaux sociaux, le locataire de l'Élysée a indiqué avoir redit à son homologue émirati

"l’urgence accrue qu’il y avait de parvenir enfin à un accord permettant la libération de tous les otages et la mise en œuvre d’un cessez-le-feu à Gaza à même d’apporter le secours nécessaire aux Palestiniens de Gaza"

Les frappes israéliennes à Doha ont visé un quartier résidentiel où se trouvaient des responsables du Hamas, selon Tel-Aviv. Elles ont provoqué plusieurs morts, dont un officier qatari, et entraîné une vive réaction du Qatar, qui a dénoncé une violation de sa souveraineté et du droit international.

"Il faut une fin à la guerre qui chaque jour met davantage à risque la stabilité régionale"

, a insisté Macron, soulignant l’importance des efforts diplomatiques pour relancer les négociations et éviter un élargissement du conflit.

Cet échange s’inscrit dans une série de discussions régionales engagées par le Président français après l’attaque israélienne au Qatar. Il avait déjà parlé avec l’émir Cheikh Tamim et prévoit de poursuivre ses contacts avec d’autres dirigeants arabes afin de consolider une position commune.

Situation humanitaire à Gaza

Pour rappel, selon les autorités sanitaires de la bande de Gaza, en Palestine, plus de 64 700 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début du conflit en octobre 2023, dont la majorité sont des enfants et des femmes, tandis que des centaines de civils ont été abattus dans des zones de distribution d’aide humanitaire ces derniers mois.

Ces événements interviennent dans un contexte humanitaire dramatique à Gaza, au moment où retentissent les appels internationaux pour un cessez-le-feu et une intensification du flot d’aide.

Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré en juillet que Gaza est confrontée à

"une mort et une destruction sans précédent"

, que "la malnutrition est en forte hausse" alors que le système d'aide s'est effondré.

La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre.