Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Un camion transportant de l'aide humanitaire roule sur une route à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 21 août 2025.
Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a dénoncé jeudi le système actuel de distribution de l’aide à Gaza, affirmant qu’il est contrôlé par des mercenaires, parmi lesquels figureraient, selon lui, des “gangsters islamophobes”.
“Au moins 2 000 personnes affamées et désespérées ont été tuées alors qu’elles tentaient d’obtenir de la nourriture. La grande majorité a péri près des sites de la soi-disant ‘Fondation humanitaire de Gaza’”
, a-t-il écrit sur le réseau social américain X.
“Ce mécanisme mortel est géré par des mercenaires, y compris des gangsters hostiles aux musulmans, selon la BBC”
, a-t-il ajouté.
Lazzarini a souligné que la lutte contre la famine à Gaza exige
“un accès sûr, continu et massif aux populations dans le besoin, où qu’elles se trouvent”
. Il a rappelé que
“l’ONU, y compris l’UNRWA et ses partenaires, dispose des moyens et de l’expertise nécessaires. Laissez-nous faire notre travail”.
Depuis le 27 mai, Israël a mis en place un canal parallèle de distribution d’aide à travers la “Fondation humanitaire de Gaza”, soutenue par les États-Unis mais rejetée par l’ONU et les Palestiniens, qui la qualifient de “piège mortel”.
Parallèlement, Israël maintient la fermeture de tous les points de passage de Gaza depuis le 2 mars, bloquant l’entrée de nourriture, de médicaments et d’aide humanitaire, aggravant une famine déjà dramatique malgré des centaines de camions immobilisés aux frontières.
L’armée israélienne poursuit en outre son offensive contre la bande de Gaza, qui a déjà fait plus de 64 700 morts palestiniens depuis octobre 2023 et plongé l’enclave dans une catastrophe humanitaire.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ).
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