
De nouvelles manifestations contre le pouvoir ont commencé lundi à Madagascar dans plusieurs villes du pays, dont la capitale Antananarivo où les forces de l'ordre ont déjà tiré de premières grenades lacrymogènes pour disperser la foule.
Mobilisés depuis jeudi, des milliers de protestataires sollicités via les réseaux sociaux à travers un mouvement baptisé "Gen Z", sont descendus lundi dans les rues de la capitale où les revendications dépassent désormais le ras-le-bol contre les coupures incessantes d'eau et d'électricité.
Plus nombreux que samedi et vêtus de noir, les manifestants, partis de l'université d'Antananarivo, ont scandé des chants appelant à la démission du président Andry Rajoelina.
Dans un communiqué dimanche soir, les contestataires avaient déjà formellement réclamé la démission du gouvernement et du préfet d'Antananarivo.
Après la manifestation de jeudi, Antananarivo a été livrée à des pillages toute la nuit, sans rencontrer d'opposition des forces de l'ordre.
Ce mouvement s'est baptisé en référence à la génération des personnes nées entre la fin des années 1990 et le début des années 2010.
Outre la capitale, la mobilisation est très suivie dans le nord, à Antsiranana.
En dépit de ses richesses naturelles exceptionnelles, Madagascar reste l'un des pays les plus pauvres de la planète et est classé 140e sur 180 pays dans l'indice de perception de la corruption de Transparency International. Près de 75% de la population vivait sous le seuil de pauvreté en 2022, d'après la Banque mondiale.