
Le ministre belge des Affaires étrangères et vice-Premier ministre, Maxime Prévot, a annoncé que son gouvernement avait décidé de reconnaître l’État de Palestine afin d’envoyer un signal fort à Israël, dénonçant les événements en cours à Gaza comme un “génocide manifeste”.
Dans un entretien accordé mardi à l’agence Anadolu, il est revenu sur la décision du gouvernement fédéral belge de reconnaître officiellement la Palestine et d’imposer des sanctions contre Israël. Longtemps favorable à cette orientation, il s’est dit satisfait de l’accord trouvé au sein de la coalition.
Une reconnaissance politique et symbolique
Évoquant la situation dramatique à Gaza, où femmes et enfants souffrent massivement de la faim, Prévot a affirmé que la situation était “totalement inacceptable”. Il a rappelé que la solution à deux États était menacée par la politique actuelle du gouvernement israélien et que la Belgique avait choisi, aux côtés de l’Arabie saoudite et de la France, de reconnaître la Palestine à New York dans les prochaines semaines.
Le ministre a précisé que cette décision avait également pour but de rejeter l’idée d’une solution à un seul État. Toutefois, il a indiqué que la reconnaissance officielle serait conditionnée à la libération des prisonniers et au retrait du Hamas du pouvoir à Gaza, afin d’éviter toute impression de “récompense”.
La question du génocide
Il a cependant précisé que cette qualification ne relevait pas de la position officielle du gouvernement belge, mais de la justice internationale.
Sanctions et divisions européennes
Il a assumé la responsabilité de soutenir les mesures les plus fermes et a insisté sur la nécessité d’intensifier la réponse collective européenne, tout en soulignant que la décision belge avait été prise sans tenir compte de la position des États-Unis.