
Photo du citoyen tunisien Hichem Miraoui, victime d'un meurtre raciste à Puget dans le sud de la France.
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) s’est saisi de l’enquête sur le meurtre de Hichem Miraoui, un Tunisien de 35 ans abattu à Puget-sur-Argens, dans le Var. L’auteur, un homme français de 53 ans, a revendiqué dans une vidéo le caractère raciste de son acte et rendu hommage à Jean-Marie Le Pen. Le PNAT qualifie les faits d’assassinat terroriste à motivation raciste, une première pour un acte lié à l’ultradroite. L’enquête est ouverte pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste". Une seconde victime, un jeune Turc, a été blessée. Ce drame met en lumière un climat de haine ciblée. Gérald Darmanin a condamné fermement ce crime raciste et annoncé des échanges avec les autorités tunisiennes.
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) s’est officiellement saisi de l’enquête après l’assassinat de Hichem Miraoui, un ressortissant tunisien de 35 ans, tué samedi à Puget-sur-Argens dans le Var. Cette décision, révélée par
BFMTV
, consacre la reconnaissance d’un
acte de terrorisme à caractère raciste
, motivé par une idéologie d’ultradroite.
Une revendication idéologique explicite
Une revendication idéologique explicite
Le meurtrier, un Français âgé de 53 ans, a diffusé deux vidéos après les faits. Dans l’une d’elles, il
revendique le caractère raciste de son acte
, et rend hommage à
Jean-MariLe Pen
, figure historique de l’extrême droite française. Ces éléments illustrent clairement une
volonté politique
d’intimider une population ciblée sur des critères ethniques, ce qui correspond aux
définitions légales du terrorisme
.
Selon une source proche de l’enquête, le message publié par l’auteur
"contient des revendications politiques"
et un
"discours hostile à l’immigration"
. Des propos qui confirment une démarche idéologique et préméditée.
Le PNAT sur le dossier
Le PNAT sur le dossier
L’enquête a été confiée au PNAT et porte sur des chefs d’inculpation graves :
"assassinat en relation avec une entreprise terroriste, commis en raison de la race, de l’ethnie, de la nation ou de la religion"
, ainsi que
"association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteinte aux personnes".
Cette
qualification inédite dans un dossier d’ultradroite
en France traduit une inflexion dans la lecture judiciaire de ce type de violences. Elle place l’acte dans une logique de
terrorisme intérieur
, comparable à celle que les autorités appliquent depuis des années aux attaques djihadistes.
Un contexte de haine ciblée
Un contexte de haine ciblée
La première victime, Hichem Miraoui, a été tuée de cinq balles. Une seconde personne, un jeune homme turc de 25 ans, a été blessée. Les cibles sont toutes deux issues de l’immigration, ce qui conforte le caractère raciste et ciblé de l’acte.
La presse tunisienne a relayé le témoignage de la sœur de la victime: Hichem Miraoui lui avait confié ressentir un
climat hostile dans son quartier
.
"Ça fait 9 ans que ma mère attend de pouvoir le serrer dans ses bras, il va rentrer dans un cercueil...",
a-t-elle déclaré.
Réactions officielles: une condamnation politique du racisme
Réactions officielles: une condamnation politique du racisme
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est entretenu avec l’ambassadeur de Tunisie à Paris et a prévu un échange avec son homologue tunisien. Il a également affirmé que
"le racisme doit être sévèrement puni"
et que
"quand il conduit à cette sauvagerie, la réponse pénale doit être implacable".
Ces déclarations confirment l’analyse politique et juridique d’un
acte de violence raciste prémédité
ayant pour objectif de semer la terreur au sein d’une population ciblée.
En ce sens, l’attaque de Puget-sur-Argens ne relève pas simplement d’un
"meurtre raciste"
isolé, mais bien d’un
terrorisme d’ultradroite
au sens plein du terme.
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