Naguère riche à milliards grâce à l'exploitation des phosphates, le micro-État de Nauru, qui a annoncé lundi rompre ses liens diplomatiques avec Taïwan au profit de la Chine, recherche désespérément de nouvelles ressources depuis l'épuisement de cette manne.
Plus riche au monde
Pendant quelques décennies après son indépendance en 1968, Nauru, plus petit État insulaire au monde avec ses 21 kilomètres carrés, vit un âge d'or inattendu grâce à l'exploitation de ses mines de phosphate, vendues pour la fabrication d'engrais.
Mais dans les années 1990, quand ce qui est devenu l'unique ressource de l'île se tarit, il ne reste à Nauru que des paysages pelés et inexploitables. Et des finances publiques à sec, en raison d'investissements désastreux et de détournements de fonds.
Réfugiés contre dollars
Déjà largement dépendante de l'aide australienne, Nauru conclut en 2001 un accord avec Canberra consistant à accueillir des centaines de migrants rejetés par l'Australie, moyennant finances.
À des milliers de kilomètres de la terre la plus proche, sans aucun espoir de pouvoir être accueillis ailleurs, beaucoup de ces réfugiés sombrent dans le désespoir. Certains se suicident.
Face aux critiques, l'Australie s'est finalement résolue à rapatrier la majorité des migrants, tout en continuant à financer les camps. Une douzaine de personnes s'y trouvent encore.
Extraction sous-marine
Une initiative controversée, certains États, des ONG et des scientifiques pointant du doigt les risques de destruction directe d'habitats et d'espèces, mais aussi de perturbation de la capacité de l'océan à absorber le carbone émis par les activités humaines.
Diplomatie fluctuante
Après 22 ans de relations avec Taïwan, Nauru a une première fois basculé du côté de la Chine en 2002, avant de se rallier à nouveau à Taipei en 2005, puis d'annoncer lundi ne plus reconnaître que Pékin.