Netanyahu déclare qu'il pourrait retarder l'attaque de Rafah si le Hamas revenait à des "conditions raisonnables"

09:3226/02/2024, lundi
MAJ: 26/02/2024, lundi
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Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu.
Crédit Photo : ABIR SULTAN / AFP / Archive
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré, dimanche, qu'il pourrait retarder le lancement prévu d'une attaque au sol contre la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, si le Hamas "revenait à des conditions raisonnables".

"Si nous parvenons à un accord, l'attaque sera quelque peu retardée, mais elle aura lieu. Si nous ne trouvons pas d'accord, nous le ferons quand même"
, a déclaré Netanyahu à CBS News.

L'armée israélienne prévoit de lancer une attaque au sol contre Rafah, où vivent plus de 1,4 million de personnes qui s'y sont réfugiées pour fuir la guerre, afin de venir à bout de ce que Tel-Aviv qualifie de
"bataillons du Hamas"
encore actifs.

Netanyahu a déclaré qu'il tiendra une réunion axée sur la sécurité plus tard dimanche, pour passer en revue un double plan militaire
"pour évacuer les Palestiniens et démanteler ces bataillons encore actifs (du Hamas)".
De plus, il a déclaré:

Si le Hamas renonce à ses prétentions délirantes et se retire (...) nous aurons les progrès que nous souhaitons tous.

"Ils (le Hamas) sont sur une autre planète. Mais s'ils reviennent à des conditions raisonnables, alors oui, nous aurons un accord concernant les prisonniers",
a déclaré Netanyahu.

Les négociateurs israéliens se sont entretenus, vendredi à Paris, avec des représentants des États-Unis, de l'Égypte et du Qatar en vue d'un éventuel échange de prisonniers avec le Hamas.

Le Hamas détiendrait plus de 130 israéliens à la suite de son attaque transfrontalière du 7 octobre.


Le mouvement de résistance palestinien exige la fin de l'offensive meurtrière d'Israël contre la Bande de Gaza en contrepartie de tout accord d'échange de prisonniers.

Un précédent accord, conclu en novembre entre le Hamas et Tel-Aviv, s'était soldé par la libération de 81 prisonniers Israéliens et de 24 étrangers, en échange de 240 prisonniers Palestiniens, dont 71 femmes et 169 enfants.


Israël mène, depuis le 7 octobre, une offensive meurtrière contre la Bande de Gaza, qui a fait plus de 29 690 morts, provoqué des destructions massives et des pénuries de produits de première nécessité, tandis que près de 1 200 Israéliens auraient été tués lors de l'attaque du Hamas.


La guerre israélienne contre Gaza a poussé 85 % de la population de l'enclave à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans un contexte de pénurie de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.

Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour crime de génocide. Un arrêt, rendu en janvier, a enjoint Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de la Bande de Gaza.


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