
L'ancien président français Nicolas Sarkozy assiste depuis les tribunes au match de football de Ligue 1 opposant le Paris Saint-Germain (PSG) à Auxerre au Parc des Princes, à Paris, le 27 septembre 2025.
Une plainte collective a été déposée mercredi à Paris contre Nicolas Sarkozy, accusé par dix-huit avocats d’avoir discrédité la justice française en réagissant publiquement à sa récente condamnation dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Par voie d’un communiqué transmis par leur avocat Me Jérôme Giusti à la presse française, ces avocats estiment que les déclarations de l’ancien président représentent un
"acte délibéré de discrédit porté à l’institution judiciaire, de nature à affaiblir la confiance des citoyens dans l’impartialité et l’indépendance de la justice"
.
Jeudi 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison, dont un mandat de dépôt, pour avoir
"laissé ses plus proches"
solliciter la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d’un financement illégal.
Trois jours plus tard, dans un entretien au Journal du Dimanche, l’ancien président a vivement critiqué la décision. Il y dénonçait une atteinte grave à la démocratie :
"Toutes les limites de l’État de droit ont été violées"
, déclarait-il, ajoutant qu’il ne
"plierait pas face au mensonge, au complot, à l’insulte"
.
Pour les plaignants, de tels propos excèdent le cadre d’une simple contestation judiciaire. Ils dénoncent une atteinte grave
"au respect dû à l’institution judiciaire"
, rappelant que Nicolas Sarkozy,
"en tant qu’ancien chef de l’État, connaît la portée de ses paroles et l’effet direct qu’elles exercent sur l’opinion publique"
.
Les faits visés sont passibles de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende selon le Code pénal. Les avocats affirment agir en tant qu’
"auxiliaires de justice"
, soulignant leur rôle actif dans le fonctionnement du service public judiciaire.
Cité par la presse française, le président du tribunal judiciaire de Paris, Peimane Ghaleh-Marzban, a, lui aussi, réagi lundi aux critiques visant la 32ᵉ chambre, déplorant publiquement le
"discrédit"
porté à l’institution par les commentaires visant le jugement rendu.
À ce stade, le parquet de Paris n’a pas précisé si une enquête était ouverte. Sollicité, l’avocat de Nicolas Sarkozy, Me Christophe Ingrain, n’a pas réagi.
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