Niger: sept responsables et proches du régime renversé visés par une déchéances de nationalité

09:476/11/2024, Wednesday
MAJ: 6/11/2024, Wednesday
AFP
Le Général Abdourahamane Tiani, chef de l'État du Niger.
Crédit Photo : BOUREIMA HAMA / AFP
Le Général Abdourahamane Tiani, chef de l'État du Niger.

Le régime militaire du Niger a annoncé mardi de nouvelles déchéances provisoires de nationalité visant des responsables et proches du pouvoir civil renversé en juillet 2023 par un coup d'État, ces sept personnes étant soupçonnées "d'attentats terroristes" ou encore "d'intelligence avec une puissance étrangère".

Le général Abdourahamane Tiani, chef de la transition militaire, a signé mardi
"un décret portant déchéance de la nationalité de certaines personnes pour diverses infractions prévues et sanctionnées par la loi",
a indiqué le gouvernement dans un communiqué lu à la télévision publique.

Les sept personnes sont
"provisoirement déchues de la nationalité nigérienne"
, a-t-il précisé.

Parmi elles figurent deux influents ministres du gouvernement renversé, dont celui des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, et celui du Commerce, Alkache Alhada.

La semaine dernière, les autorités ont précisé que ces deux anciens ministres étaient poursuivis
"par le tribunal militaire" :
Hassoumi Massoudou
"pour complot contre l'autorité de l'État et trahison"
et Alkache Alhada pour
"crime de trahison et complot contre la sûreté de l'État".

Sont également concernés Seydina Maman Kadela, ex-colonel de l'armée nigérienne, Mahmoud Sallah et Moussa Sallah
"alias Kounai"
, tous deux membres de fronts de rébellions créés après le coup d'État et qui demandent le rétablissement du régime déchu.

Le Front patriotique de libération (FPL) de Mahmoud Sallah a revendiqué des attaques contre l'armée dans le nord et le sabotage d'un oléoduc transportant du pétrole brut vers le Bénin.

Les sept personnes sont
"soupçonnées d'attentats terroristes à l'explosif"
ou d'
"actes d'appuis au terrorisme", "d'intelligence avec une puissance étrangère"
en vue
"de l'engager à entreprendre des hostilités contre l'État", d'"ébranler la fidélité des armées"
, de "trahison contre la sûreté de l'État" ou encore
"de diffusion de données ou de propos de nature à troubler l'ordre public".

Le gouvernement dit avoir pris ces mesures conformément à une ordonnance signée fin août, ayant permis la création d'un fichier de personnes ou d'entités
"impliquées dans des actes de terrorisme ou dans toutes autres infractions portant atteinte aux intérêts stratégiques et/ou fondamentaux de la nation".

Mi-octobre, le général Tiani avait
"provisoirement déchu"
de leur nationalité pour des motifs similaires neuf responsables du régime renversé, dont le général Karingama Wali Ibrahim, ancien chef de la garde présidentielle, et Daouda Djibo Takoubakoye, adjoint au directeur de cabinet du président renversé Mohamed Bazoum.

L'ex-dirigeant est en sous surveillance depuis le coup d'État.


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