ONU: La décision d’Israël de suspendre toute aide à Gaza est “inacceptable et contraire au droit international”

La rédaction avec
16:5710/03/2025, lundi
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Un jeune Palestinien brandit le drapeau de la Palestine sur le site de la remise des corps de quatre otages israéliens à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 20 février 2025.
Un jeune Palestinien brandit le drapeau de la Palestine sur le site de la remise des corps de quatre otages israéliens à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 20 février 2025.

L’ONU a dénoncé lundi la décision d’Israël de bloquer totalement l’aide humanitaire à Gaza, la qualifiant d’"inacceptable" et contraire à ses obligations en vertu du droit international.

"Cette mesure a déjà des conséquences sur le terrain, avec une flambée des prix des produits de première nécessité et une inquiétude croissante quant à l’accès aux biens essentiels pour sauver des vies à Gaza"
, a déclaré Thameen Al-Kheetan, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, à l’agence Anadolu.

Il a insisté sur le fait que les acteurs humanitaires doivent pouvoir acheminer librement l’aide vitale à Gaza.
"Empêcher l’entrée de biens essentiels afin d’exercer une pression sur une partie en conflit, au détriment de la population civile dans son ensemble, soulève de graves préoccupations en matière de punition collective"
, a-t-il ajouté.
"Nous ne devons pas assister à un retour de la famine."

Incertitude sur la suite du cessez-le-feu


La semaine dernière, Israël a interrompu l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, suscitant des mises en garde de la part d’organisations locales et de défense des droits humains sur le risque d’une crise alimentaire majeure.


La première phase de l’accord de cessez-le-feu, qui a duré 42 jours, a pris fin début mars sans qu’Israël ne s’engage à passer à la deuxième phase ni à cesser les hostilités.


Cherchant à satisfaire l’aile dure de son gouvernement, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu tente de prolonger la première phase de l’échange de prisonniers afin d’obtenir la libération d’autres captifs israéliens, sans toutefois remplir les engagements militaires et humanitaires prévus dans l’accord.


Hamas rejette cette stratégie et exige qu’Israël respecte les termes du cessez-le-feu, appelant les médiateurs à accélérer les négociations pour la deuxième phase, qui prévoit un retrait total israélien et la fin de la guerre.


Depuis les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, Israël a mené une offensive qui a causé la mort de plus de 48 000 personnes à Gaza, principalement des femmes et des enfants, laissant l’enclave en ruines. Un cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier.


En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.


Israël est également visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice en raison de son offensive sur l’enclave.


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