
L’ONU a dénoncé lundi la décision d’Israël de bloquer totalement l’aide humanitaire à Gaza, la qualifiant d’"inacceptable" et contraire à ses obligations en vertu du droit international.
Incertitude sur la suite du cessez-le-feu
La semaine dernière, Israël a interrompu l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, suscitant des mises en garde de la part d’organisations locales et de défense des droits humains sur le risque d’une crise alimentaire majeure.
La première phase de l’accord de cessez-le-feu, qui a duré 42 jours, a pris fin début mars sans qu’Israël ne s’engage à passer à la deuxième phase ni à cesser les hostilités.
Cherchant à satisfaire l’aile dure de son gouvernement, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu tente de prolonger la première phase de l’échange de prisonniers afin d’obtenir la libération d’autres captifs israéliens, sans toutefois remplir les engagements militaires et humanitaires prévus dans l’accord.
Hamas rejette cette stratégie et exige qu’Israël respecte les termes du cessez-le-feu, appelant les médiateurs à accélérer les négociations pour la deuxième phase, qui prévoit un retrait total israélien et la fin de la guerre.
Depuis les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, Israël a mené une offensive qui a causé la mort de plus de 48 000 personnes à Gaza, principalement des femmes et des enfants, laissant l’enclave en ruines. Un cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice en raison de son offensive sur l’enclave.