
Le mouvement palestinien Hamas a annoncé lundi que ses discussions avec des médiateurs et un représentant américain au Qatar portaient sur la fin de la guerre à Gaza, le retrait des forces israéliennes et la reconstruction de l’enclave.
Il a précisé que les discussions avec les médiateurs égyptiens et qataris, ainsi qu’avec l’envoyé américain, avaient été axées sur l’arrêt des hostilités, le retrait israélien et la reconstruction de Gaza.
Par ailleurs, dans une interview accordée à la chaîne israélienne KAN, l’émissaire américain Adam Boehler a affirmé que le Hamas avait proposé une trêve de cinq à dix ans, durant laquelle il accepterait de déposer les armes et de se retirer de la scène politique à Gaza. Le Hamas n’a cependant fait aucun commentaire à ce sujet.
Il a également dénoncé les menaces israéliennes de reprise des combats et de coupure d’électricité, affirmant qu’elles étaient vouées à l’échec et constituaient une menace pour les prisonniers israéliens détenus par le Hamas, qui ne seront libérés que par le biais de négociations.
Dimanche, Israël a coupé l’approvisionnement en électricité de Gaza, renforçant son blocus malgré l’accord de cessez-le-feu et l’échange de prisonniers. La semaine précédente, l’entrée de l’aide humanitaire avait également été interrompue, suscitant des avertissements d’organisations locales et de défenseurs des droits humains quant au risque de famine pour la population palestinienne.
La première phase du cessez-le-feu, qui devait durer six semaines, a pris fin début mars, mais Israël n’a pas accepté de passer à la deuxième phase ni de mettre fin à la guerre.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, chercherait à prolonger la première phase de l’échange de prisonniers sans respecter les engagements militaires et humanitaires prévus dans l’accord, dans le but de satisfaire l’aile dure de son gouvernement.
Le Hamas rejette cette approche et exige le respect total des termes du cessez-le-feu, appelant les médiateurs à accélérer les négociations pour la deuxième phase, qui inclut un retrait israélien complet et la fin des hostilités.
Depuis son entrée en vigueur en janvier, l’accord de cessez-le-feu a suspendu une guerre qui a fait près de 48 500 morts à Gaza, majoritairement des femmes et des enfants, et a laissé l’enclave en ruines.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice en raison de son offensive militaire contre l’enclave.