Crédit Photo : Leonardo MUNOZ / AFP
Le Premier ministre malien Abdoulaye Maiga prend la parole lors du débat général de l'Assemblée générale des Nations unies au siège de l'ONU à New York, le 26 septembre 2025.
La Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) a invité, vendredi, certains États occidentaux à cesser de fournir des armes à l’Ukraine, au risque de contribuer à la promotion du terrorisme international.
C’est ce qui ressort du discours du général de division Abdoulaye Maiga, Premier ministre du Mali, s’exprimant au nom de la Confédération AES lors de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies.
"Dans ce contexte, certains États occidentaux doivent cesser de fournir des armes à l’Ukraine, au risque de contribuer à la promotion du terrorisme international. Pour d’autres, dont le régime français nostalgique de la colonisation et préoccupé par sa perte d’influence dans le Sahel, l’appui au régime ukrainien relève d’une manœuvre consistant à occuper l’attention de la communauté internationale sur la guerre en Ukraine, tout en sponsorisant les groupes terroristes évoluant au Sahel",
a martelé Maiga.
Le chef du gouvernement malien a réitéré sa ferme condamnation du soutien ouvert et parfois exprimé publiquement de
étatiques étrangers qui selon lui, pour des motifs impérialistes, déstabilisent l’espace confédéral.
Il ajoute que ces pays mettent à la disposition des groupes terroristes des conseillers, des moyens logistiques, et des armes et munitions tout en offrant des bases arrière situées dans certains pays voisins, en violation de toutes les règles internationales.
Maiga a souligné que
"c’est le lieu pour renouveler la détermination pleine et entière de la Confédération AES à devenir une puissance régionale panafricaniste, à poursuivre et à intensifier ses actions, en vue de bouter à jamais le terrorisme hors de notre espace commun, à consolider l’autorité de l’État, à protéger nos populations et leurs biens, et à assurer notre prospérité".
Maïga a rappelé qu'
"après l’attaque terroriste contre une patrouille des Forces de défense et de sécurité maliennes, du 24 au 26 juillet 2024 à Tinzawatène, dans la région de Kidal, le Mali avait dénoncé cet incident dans son allocution de 2024 ici même, et condamné l’attitude d’officiels ukrainiens qui ont publiquement revendiqué leur participation à ladite attaque terroriste".
"De ce comportement atypique, nous avons déduit tout simplement que les officiels ukrainiens ont malheureusement confondu la scène internationale et la scène de théâtre",
déplore-t-il avant de souligner qu’
"une année plus tard, la situation s’est accrue et le régime ukrainien est devenu l’un des principaux fournisseurs de drones kamikazes aux groupes terroristes dans le monde".
Abdoulaye a déclaré qu’
"il est temps d’agir, pour que les responsables de ces violences soient identifiés et confondus, que les résolutions soient traduites en engagements concrets, que l’espace sahélien soit définitivement sécurisé et que les ressources du Sahel bénéficient aux populations du Sahel",
rappelant que
"les institutions internationales, au premier chef l’ONU, ont été créées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour protéger les peuples contre les excès de violence, les logiques d’anéantissement et les génocides silencieux".
Du haut de la tribune des Nations unies, Abdoulaye Maïga a appelé également les autorités algériennes à cesser de soutenir le terrorisme international et à s’impliquer résolument dans la promotion de la paix et de la sécurité, dans un esprit constructif, en respectant la souveraineté des États.
Cet appel fait suite au dépôt d’une requête introductive d’instance auprès de la Cour internationale de Justice, par le Gouvernement malien qui a informé l’opinion du dépôt contre l’Algérie, concernant la destruction d'un drone.
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