Le Parlement pakistanais a adopté lundi une réforme constitutionnelle élargissant ses pouvoirs sur la Cour suprême, un vote dénoncé par l'opposition et des syndicats d'avocats qui y voient un moyen "d'étouffer" la justice.
Cette réforme, que le gouvernement tentait de faire passer depuis plusieurs semaines, a été votée à une courte majorité, à quelques jours du départ en retraite de l'actuel chef de la Cour suprême, le juge Qazi Faez Isa.
Il a également reçu les votes d'une poignée de députés affiliés au PTI, après une décision de justice récente autorisant les députés à passer outre les consignes de vote de leur groupe pour certains textes majeurs.
Depuis la partition du Pakistan et de l'Inde en 1947, Islamabad a voté 22 amendements à sa Constitution. Un nouveau Conseil constitutionnel sera également formé selon le nouvel amendement adopté à l'aube.
Récemment, dix députés de son parti ont été arrêtés et présentés à un juge anti-terroriste quelques jours après l'adoption d'une loi encadrant les manifestations à Islamabad.