Vue d'une écharpe siglé SNJ (Syndicat national des Journalistes) prise lors de la manifestation à l'appel de l'intersyndicale des journalistes (SNJ, USJ-CFDT, SNJ-CGT, SJ-CFTC, SJ-FO) qui a convié la profession et les citoyens à se mobiliser pour la journée européenne de la liberté de la presse, le 05 novembre 2007 devant l'Assemblée nationale à Paris.
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) rappelle au président français Emmanuel Macron "qu'il n'a aucune compétence pour décider ce qui relève du journalisme et lui demande de respecter la liberté de la presse comme il se doit dans une société démocratique", dans un communiqué publié vendredi sur son site internet.
Le syndicat relate que
"Emmanuel Macron, mettant en cause les ministres qui ont fait fuiter ces propos et les journalistes qui ont publié ces confidences, a enjoint aux journalistes de s'en tenir à ses déclarations publiques et aux comptes-rendus officiels de la porte-parole du gouvernement"
et s'interroge sur
"le point de savoir si le président de la République est dans son rôle en mettant publiquement en cause des membres de son gouvernement".
Une fois de plus, il ne l'est en revanche certainement pas en indiquant aux journalistes ce qu'ils peuvent reproduire et les sources auxquelles ils peuvent ou non se référer.
"Décidément, le Président est constant dans sa volonté de privilégier la communication au détriment de l'information",
grince le syndicat dans son communiqué intitulé
"M. Macron, vous n'avez pas à donner d'instructions aux journalistes".
Pour rappel, Emmanuel Macron s'en était violemment pris aux journalistes qui ont relayé des propos qui lui ont été attribués par des membres du gouvernement à la sortie du conseil des ministres qui se tenait en début de semaine.
"Je dois vous dire combien j'ai été stupéfait de lire tant de commentaires, de commentaires de commentaires, de réactions, y compris de responsables politiques, étrangers ou français, devant des propos que j'aurais tenus sans se poser la question de savoir (...) ce que j'aurais exactement dit",
a-t-il déclaré avant de fustiger un
"manque de professionnalisme"
et mettant en cause les journalistes et ministres à l'origine de ces révélations.
Les propos relayés par la presse française citant des ministres, avaient provoqué des tensions diplomatiques entre la France et Israël et le Premier ministre Netanyahu s'était offusqué de la teneur des déclarations du président français qui affirmait qu'il ne devait pas
"oublier qu'Israël a été créé par une décision de l'ONU".
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