L'Indonésie a déployé des forces de sécurité dans une ville de la région séparatiste de l'est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée après la mort de dix personnes lors d'une émeute déclenchée par une rumeur .
Des habitants de la ville de Wamena s'en sont pris jeudi à la police, lançant des pierres et des flèches, car ils pensaient qu'elle détenait des personnes soupçonnées d'avoir enlevé une fillette, a expliqué à l'AFP Ignatius Benny Ady Prabowo, porte-parole de la police de Papouasie.
Les policiers ont répliqué avec des armes à feu, tuant huit personnes, a-t-il rapporté, ajoutant que vingt-trois personnes avaient été blessées au cours de cet incident. Deux personnes ont par ailleurs été tuées par la foule, a-t-il relevé.
Au moins une centaine de membres des forces de l'ordre ont été envoyés depuis la capitale provinciale Jayapura pour éviter que la situation ne dégénère, a indiqué le porte-parole.
En parallèle, les parents de la fillette ont fait savoir qu'elle n'avait pas été enlevée et qu'elle se portait bien.
"La situation est sous contrôle", a assuré M. Prabowo.
Ancienne colonie néerlandaise, la Papouasie s'est déclarée indépendante en 1961, mais l'Indonésie voisine en a pris le contrôle deux ans plus tard, promettant un référendum sur l'indépendance.
Le vote qui a suivi en faveur du maintien en Indonésie a été largement considéré comme truqué.