Cessez-le-feu à Gaza: "nous n'y sommes pas encore", dit la Maison Blanche

La rédaction
10:032/12/2024, lundi
AFP
Un Palestinien observe les décombres de la maison de la famille Alloush, rasée par une frappe israélienne à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 10 novembre 2024.
Crédit Photo : OMAR AL-QATTAA / AFP
Un Palestinien observe les décombres de la maison de la famille Alloush, rasée par une frappe israélienne à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 10 novembre 2024.

Les États-Unis travaillent "activement" à un cessez-le-feu à Gaza, mais "nous n'y sommes pas encore", malgré une dynamique favorable après la trêve au Liban, a déclaré dimanche Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche. 

"Il y aura d'autres discussions et consultations, et nous espérons pouvoir conclure un cessez-le-feu avec un accord sur les otages, mais nous n'y sommes pas encore"
, a déclaré ce conseiller du président américain Joe Biden, sur NBC, selon une retranscription de l'entretien publiée par la chaîne.

"Nous travaillons activement pour que cela se produise"
, a-t-il encore déclaré.
"Nous sommes très impliqués auprès des acteurs clés dans la région, et il y a de l'activité même aujourd'hui".

Dimanche, l'émir du Koweït Mechal al-Ahmad al-Sabah a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza lors d'un sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG), après plus de 13 mois de guerre génocidaire menée par Israël dans l'enclave palestinienne.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a déclaré dimanche depuis Jérusalem qu'il y avait des
"indications"
que des progrès pourraient être faits vers un accord.

"Ce que je peux dire, c'est qu'il y a des signes qu'on pourrait voir un plus grand degré de flexibilité de la part du Hamas en raison des circonstances, dont l'accord au Liban, mais pas seulement"
, a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Le gouvernement israélien
"a la volonté d'avancer à ce sujet"
, a ajouté le ministre.

Liban


Sur NBC, Jake Sullivan a également salué la trêve entre Israël et le Hezbollah entrée en vigueur mercredi,
"une immense avancée pour le Moyen-Orient". "Nous devons le protéger et nous assurer qu'il est totalement respecté"
, a encore déclaré ce conseiller.

"Notre but est de tenir sur ces premiers jours critiques pour le cessez-le-feu, quand il est le plus fragile"
, a encore dit Jake Sullivan à NBC. La veille samedi, l'armée israélienne a cependant annoncé avoir mené plusieurs frappes aériennes contre des positions du Hezbollah au Liban.

"Le président Biden a dit que (l'accord sur le Liban) est une vraie opportunité pour décrocher un cessez-le-feu et un accord sur les otages à Gaza",
a jugé Jake Sullivan sur CBS, assurant que Joe Biden - sur le départ - avait échangé avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui lui aurait dit
"qu'il était d'accord, que le moment est le bon".

Au moins 47 Palestiniens ont été tués par les attaques israéliennes contre Gaza, au cours des dernières 24 heures, portant le bilan total des victimes depuis l'année dernière à 44.429 morts, a déclaré le ministère de la Santé de l'enclave, dimanche.

Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, l'armée israélienne poursuit sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre de l'année dernière.


Le génocide qui sévit pour la deuxième année consécutive, a suscité de plus en plus de condamnations au niveau international, des responsables et des institutions internationales qualifiant les attaques et le blocage des livraisons d'aide de tentative délibérée de destruction d'une population.

Le 21 novembre, la CPI a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de Netanyahu et de Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la bande de Gaza.


Israël est également poursuivi pour
"crime de génocide"
devant la Cour Internationale de Justice (CIJ), pour la guerre meurtrière qu'il mène contre la bande de Gaza.

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