
Le principal opposant en Guinée-Bissau, l'ex-Premier ministre Domingos Simoes Pereira, ne figure pas parmi les candidats autorisés à se présenter à l'élection présidentielle du 23 novembre, selon une liste provisoire incluant le chef de l'État sortant Umaro Sissoco Embalo et publiée lundi par la Cour suprême.
M. Pereira dirige la coalition d'opposition Pai-Terra Ranka qui regroupe une dizaine de formations politiques dont le PAIGC, parti historique ayant mené à l'indépendance de la Guinée-Bissau, dont il est également le chef.
Cette coalition, dont il est la tête de liste, avait fin septembre déjà été exclue des élections législatives, prévues en même temps que la présidentielle, par la même juridiction en raison notamment du dépôt tardif de son dossier.
Un recours introduit par Pai-Terra Ranka a été, selon lui, rejeté.
La Cour suprême a retenu une liste provisoire de 12 candidats pour le scrutin du 23 novembre, selon le communiqué publié lundi.
La liste définitive des candidats doit être publiée par la Cour suprême avant le 23 octobre.
M. Pereira était le 19 septembre revenu d'un exil de neuf mois pour se présenter à la présidentielle.
Le PAIGC avait largement remporté les dernières législatives de 2023, gagnant 54 sièges sur 102 à l'Assemblée et forçant le président Embalo à une cohabitation tendue.
M. Embalo avait dissous le Parlement acquis à l'opposition en décembre 2023, trois jours après des affrontements armés qu'il a présentés comme une tentative de coup d'État.
Ancienne colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest, la Guinée-Bissau a connu depuis son indépendance quatre putschs réussis (le dernier en 2012), 17 tentatives et une valse des gouvernements.