Au lendemain de la tentative de coup d'État que l'armée de la République démocratique du Congo dit avoir déjouée, les habitants de Kinshasa s'interrogent sur les intentions des présumés putschistes et la facilité avec laquelle ils ont pu accéder au palais de la Nation, au cœur du pouvoir.
Pourquoi ont-ils attaqué le domicile d'un ministre? Puis investi le palais de la Nation, un bâtiment vide la nuit, plutôt que la télévision nationale par exemple? Y a-t-il eu des complicités, en plus d'une défaillance des services de renseignement?
Félix est tombé... Nous sommes vainqueurs.
Malanga, un ancien militaire de 41 ans qui s'était lancé dans les affaires et la politique, fondateur d'un petit parti de la diaspora, criait aussi:
Vive le Zaïre, vive les enfants de Mobutu.
Le ministre et sa famille n'ont pas été touchés, mais deux policiers affectés à leur protection ont été tués.
"La vie est très dure"
Ces événements ont lieu alors que des tiraillements politiques retardent la mise en place du gouvernement et que le pays est confronté dans sa partie est à une grave crise sécuritaire, une rébellion (le M23), soutenue par le Rwanda, occupant de vastes pans de la province du Nord-Kivu.