Une attaque armée suivie d'un incendie dans une salle de concert près de Moscou a fait plus de 60 morts et 115 blessés, avec la revendication de l'EI. Les secouristes sont déployés sur les lieux, et le président chinois Xi Jinping a exprimé ses condoléances à Vladimir Poutine.
Plus de 60 personnes ont été tuées et 115 blessées vendredi soir dans une attaque armée suivie d'un énorme incendie dans une salle de concert de la banlieue de Moscou, revendiquée par le groupe terroriste Etat islamique (EI).
Une fusillade et un incendie
Cet assaut, dont les médias russes ont commencé à faire état vers 20H15 à Moscou (17H15 GMT), a été mené par plusieurs individus armés au Crocus City Hall, une salle de concert située à Krasnogorsk, à la sortie nord-ouest de la capitale russe.
Des journalistes ont vu le bâtiment en proie à un vaste incendie, des volutes de fumée noire s'échappant du toit, ainsi qu'une très importante présence de la police et des services de secours, dont les gyrophares bleus éclairaient par dizaines la nuit.
Les chaînes Telegram d'actualités Baza et Mash, réputées proches des forces de l'ordre, ont elles publié des vidéos montrant au moins deux hommes armés avançant dans le hall et d'autres sur lesquelles on peut voir des cadavres et des groupes de personnes se précipitant vers la sortie.
D'autres images montrent des spectateurs se cachant derrière des sièges ou évacuant la salle de concert.
Selon le ministère russe des Situations d'urgence, les pompiers sont parvenus à évacuer une centaine de personnes qui se trouvaient dans le sous-sol de la salle.
Plusieurs autres régions russes ont annoncé elles aussi avoir annulé tous les évènements publics samedi et dimanche, en signe de solidarité.
Des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place selon la télévision russe, notamment dans les aéroports moscovites et dans d'autres grandes villes du pays.
Cette attaque s'est produite lors d'un concert du groupe de rock russe Piknik.
Réactions internationales
Une unité de combattants russes anti-Kremlin à l'origine de plusieurs incursions armées à la frontière russe ces derniers mois, la Légion Liberté de la Russie, a aussi nié toute implication.
La Maison-Blanche a affirmé que les Etats-Unis ont partagé ces renseignements avec les autorités russes.
Cette attaque soulève une vague d'indignation internationale et suscite des interrogations quant à sa planification et ses motivations. Les autorités russes poursuivent leur enquête pour élucider les circonstances exactes de cet acte de violence sans précédent.