Le développement de la deuxième phase de ce champ gazier situé à la frontière maritime sénégalo-mauritanienne devrait accroître la production à environ 3 millions de tonnes par an.
Alors que les premiers mètres cubes de gaz sont attendus à la fin du quatrième semestre de cette année, les entreprises en charge du développement du champ pétro-gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) pensent déjà à son extension. La société BP et ses partenaires ont confirmé aujourd’hui le concept de développement de la deuxième phase du projet de gaz naturel liquéfié (GNL) du site, qu’ils porteront à la prochaine étape d’évaluation, annonce un communiqué parvenu lundi à APA.
Le partenariat, composé de British Petroleum (BP), la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen), la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH) et Kosmos Energy, évaluera une plateforme gravitaire (GBS) comme base pour la phase 2 du projet d’expansion de GTA (GTA2) avec une capacité totale comprise entre 2,5 et 3 millions de tonnes par an, souligne la note.
Le document signale que la conception comprendra également de nouveaux puits et équipements sous-marins, qui s’intégreront aux infrastructures existantes de GTA et les développeront. Le partenariat envisagera d’alimenter la liquéfaction du GNL à l’électricité pour contribuer à réduire les émissions opérationnelles, poursuit-il.
Les développements GNL GBS ont une connexion statique avec le fond marin, la structure fournissant le stockage du GNL et une fondation pour les installations de liquéfaction, rapporte le communiqué, précisant que BP et ses partenaires collaborent actuellement avec des entrepreneurs pour faire progresser le concept vers la phase d’Ingénierie et conception préliminaires et frontales (Pre-FEED, sigle anglais).
GTA est située à 120 km au large des côtes, à une profondeur d’eau de 2850 m, ce qui en fait l’un des projets sous-marins les plus profonds d’Afrique. La phase 1, actuellement en cours de développement, exportera du gaz vers un FPSO situé à environ 40 km au large, où le gaz sera traité et les liquides séparés. La ressource sera ensuite exportée vers des installations flottantes de GNL situées à 10 km au large. Il devrait produire environ 2,3 millions de tonnes de GNL par an lorsque les opérations commenceront.