L'opposant sénégalais Ousmane Sonko, détenu depuis fin juillet sous divers chefs d'inculpation, dont l'appel à l'insurrection, a annoncé mardi reprendre sa grève de la faim, qu'il avait arrêtée début septembre.
Candidat à l'élection présidentielle de février 2024, M. Sonko, âgé de 49 ans et classé troisième lors de la présidentielle de 2019, accuse le président Macky Sall, ce que le président nie, de vouloir l'écarter du scrutin à travers des procédures judiciaires. M. Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, a annoncé en juillet ne pas se représenter. Il a déclaré sur les réseaux sociaux:
Nous ne pouvons que recourir aux moyens de résistance que notre situation actuelle permet. C'est pourquoi j'ai décidé de reprendre ma grève de la faim.
Sa reprise de la grève de la faim a été confirmée par Me Clédor Ly, l'un de ses avocats.
Ce rétablissement devrait théoriquement permettre à M. Sonko, incarcéré depuis la fin de juillet après des mois de bras de fer avec le gouvernement et la justice, de postuler à l'élection présidentielle. Cependant, sa candidature n'est pas encore garantie.
Il a été incarcéré fin juillet sous d'autres chefs d'accusation, notamment l'appel à l'insurrection, l'association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et l'atteinte à la sûreté de l'État.
Les autorités sénégalaises avaient remis en cause cette grève de la faim.