Des membres d'une équipe de police sud-coréens.
La Corée du Sud a lancé un mandat d'arrêt à l'encontre d'un collaborateur de ses services de renseignements accusé d'avoir divulgué des informations qui ont pu révéler l'identité de certains de ses agents à Pyongyang, a annoncé le ministre de la Défense mercredi.
Un tribunal militaire a émis un mandat d'arrêt portant sur
"des accusations de révélations de secrets militaires"
, a indiqué le ministère dans un communiqué transmis à l'AFP, sans fournir plus de détails sur les crimes présumés en raison d'une enquête en cours.
L'armée sud-coréenne a annoncé ce week-end enquêter sur une affaire qui, selon les médias locaux, concerne la divulgation de documents sensibles gérés par le commandement des renseignements militaires (KDIC). Selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, les autorités ont depuis détecté
"des signes"
indiquant que les fuites pourraient avoir été transmises à la Corée du Nord.
L'incident a été révélé en interne en juin, a précisé mardi le député Lee Sung-kwon, co-président de la commission du renseignement de la chambre basse.
"L'individu a été exclu de ses fonctions et arrêté"
, a déclaré M. Lee aux journalistes.
Des mesures de sécurité supplémentaires ont été prises, notamment
"le retour immédiat du personnel envoyé à l'étranger, une interdiction de voyager pour les agents"
et des vérifications poussées du réseau.
Le fonctionnaire, soupçonné d'avoir divulgué les informations via un ordinateur portable, aurait affirmé que l'appareil avait été piraté, selon les médias sud-coréens, ce qui a été démenti par les autorités.
La semaine dernière, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Corée du Sud ont averti conjointement que des pirates informatiques nord-coréens avaient mené une
"campagne d'espionnage"
cyber mondiale pour voler des secrets militaires dans le but de faire progresser leur programme d'armement nucléaire sous le coup de sanctions.
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