L'ex-vice Premier ministre de Singapour Tharman Shanmugaratnam a été élu président vendredi, selon les résultats officiels à l'issue du premier scrutin organisé depuis plus de dix ans pour ce poste essentiellement honorifique dans la ville-Etat.
Le département des élections a annoncé que l'économiste de 66 ans avait remporté l'élection face à ses deux rivaux, avec 70,4% des suffrages exprimés.
Son principal rival, Ng Kok Song, 75 ans, auparavant directeur des investissements chez GIC (l'un des plus grands fonds souverains au monde qui gère les réserves de change de Singapour), a concédé sa défaite, avec 15,7% des voix.
Le résultat est clair M. Shanmugaratnam a bien reçu mandat de la part du peuple de Singapour.
L'autre candidat, l'homme d'affaires Tan Kin Lian, 75 ans, a recueilli 13,88% des suffrages. Ancien directeur général du géant local de l'assurance NTUC Income, il s'était déjà présenté sans succès à la présidentielle de 2011.
Bien que la fonction de président soit en grande partie cérémonielle, son détenteur supervise les réserves financières de la ville-Etat, peut mettre son veto à certaines mesures et approuve les enquêtes anticorruption.
M. Shanmugaratnam, ancien ministre des Finances, a longtemps été un pilier du PAP, avant de démissionner pour se présenter au scrutin présidentielle. Son indépendance a été remise en question au cours de la campagne électorale.
Le PAP a souffert d'une série de scandales politiques à l'approche du scrutin. Et en 2020 il avait connu ses plus mauvais résultats électoraux, face à une opposition en progrès, mais en conservant néanmoins les deux tiers des sièges au Parlement.
A Singapour, le vote est obligatoire pour les quelque 2,7 millions d'électeurs inscrits.